Paulo Sousa a t-il également sa part de responsabilité ?

    (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

    Dans un premier temps séduit par la personnalité et les idées du coach, les supporters et de nombreux professionnels du foot affichent de plus en plus de réserves et de scepticisme sur les choix de Paulo Sousa.
    Les raisons.

    L’abandon du 3-5-2, un aveu d’échec ?

    Bordeaux devait créer son identité de jeu à partir de ce schéma. Sur quelques matchs, surtout à l’extérieur et contre des équipes de la deuxième partie de tableau, ce système a donné des matchs plaisants et aboutis. Malheureusement, il a montré également ses limites et certains joueurs se sont retrouvés perdus sur le terrain ou à des postes contre nature (Pablo Castro, Samuel Kalu, François Kamano… pour ne citer qu’eux).
    Quand les problèmes se sont cumulés avec cette tactique, que les joueurs ont exprimé leurs difficultés, Paulo Sousa a maintenu son « cap » pendant plus de deux mois pour finir par comprendre (un peu tard ?) que ce système ne serait jamais vraiment assimilé par ses joueurs. Du moins que pour avoir la victoire le plus souvent possible et ainsi continuer d’exister en Ligue 1, il faudrait plus de temps.

    Pas d’équipe type, aucune continuité

    Enock Kwateng, défenseur intraitable du début de saison est devenu remplaçant pendant de nombreux mois puis à nouveau titulaire. Il sort parfois à la mi-temps sans que l’on comprenne réellement les raisons de son changement.
    Samuel Kalu a commencé piston gauche, puis il a disparu des radars et on se rend compte depuis deux matchs que Gernot Rohr avait raison en exhortant notre coach à le mettre plus haut sur le terrain pour nous servir de sa qualité de dribbles et de percussion.
    Yacine Adli a besoin d’enchaîner mais… n’enchaîne jamais. Jimmy Briand a 33 ans et joue quasiment tous les matchs alors que Josh Maja avec un tiers de matches en moins est plus prolifique devant le but (ce qui n’est absolument pas une critique envers Jimmy Briand qui fait bien le job, voire même plus que ce pour quoi il était venu en Gironde).
    On voit un Toma Basic plus intéressant depuis 2 à 3 semaines mais cela peut s’expliquer par le fait qu’il enchaîne enfin les matchs depuis le départ d’Aurélien Tchouaméni.
    Loris Benito, malgré des prestations ternes, est quasiment toujours titulaire et Hwang Ui-Jo est complètement cuit mais aucun repos pour lui.
    Comment comprendre ces choix qui n’apportent pas la sérénité nécessaire aux joueurs pour développer l’identité de jeu prônée par Paulo Sousa depuis le début de l’année ?

    Des conférences de presse qui confirment son échec 

    Quand Paulo Sousa explique les raisons de l’absence de Josh Maja dans son équipe type, il parle du manque de maîtrise dans le jeu de ses coéquipiers balle aux pieds.
    Pourtant tout son travail depuis un an devait nous permettre d’avoir la maîtrise du jeu !
    Depuis le début de l’année, il appuie sur la culture de la gagne, du temple du Matmut Atlantique qui doit être protégé, défendu bec et ongles et pourtant Bordeaux n’arrive pas à enchaîner deux victoires de suite et les résultats à domicile sont catastrophiques.

    « Faire progresser et jouer les jeunes », rien que des mots

    Yassine Benrahou s’éclate à Nîmes, il vient d’être à nouveau désigné joueur du match ce vendredi contre Marseille. A Bordeaux, il n’était pourtant pas prêt !
    Raoul Bellanova et Albert Lottin ont eu le droit à un petit match pour montrer leurs niveaux et plus rien.
    Ismaël Sow est parfois convoqué mais passe plus de temps au final en tribune que sur le banc.
    Les cas Josh Maja et Yacine Adli ont été vus un peu plus haut.
    Toma Basic sort un peu du bois mais il bénéficie d’une chance exceptionnelle : Aurélien Tchouaméni est parti et Aït Bennasser ne semble avoir jamais réellement débarqué sur les bords de la Garonne. Sans ces concours de circonstances, on aurait sûrement découvert ses qualités après son transfert.

    Des intérêts financiers qui dictent les choix du coach ?

    Au début de la saison, il était question d’un pourcentage, du moins un intéressement pour Paulo Sousa sur les transferts.
    Est-ce que cela touche l’ensemble de l’effectif ou les joueurs arrivés après la sienne ?
    Attention, pas de procès d’intention mais comme indiqué au-dessus on a du mal à comprendre la dureté de la mise à l’écart de certains joueurs alors que d’autres enchaînent les matchs quelles que soient les circonstances.

    Paulo Sousa et Eduardo Macia
    (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

    Le mercato comme pare-feu aux résultats.

    Bien entendu, Paulo Sousa a été floué sur les deux derniers mercatos. Malgré tout, il possède des internationaux dans toutes les lignes et les postes sont doublés malgré l’absence de compétition européenne.
    Et puis, certaines de ses demandes ont été exaucées. Loris Benito et Aït Bennasser font partie des exigences du coach. Le premier n’est pas un piston gauche, indispensable pour un 3-5-2 et le second est un échec total. Il devait être l’homme de base à la relance de Paulo Sousa.
    Dernièrement, Paulo Sousa a même ouvertement parlé de son avenir dans la presse italienne, n’écartant pas un retour en Italie, et insistant sur le fait que le projet qui lui a été vendu lors de son arrivée est désormais à des années lumière de l’actuel. Est-ce une manière de nous préparer à un départ ? Est-ce penser que sa communication, si maîtrisée, l’a un peu moins été cette fois-ci ? Sera t-il toujours à 100% avec Bordeaux après cette annonce ?

    Un bon match contre Nice. Est-ce surprenant ?

    Même si Bordeaux n’a pas gagné ce dimanche, l’équipe a montré beaucoup de belles qualités.
    Ce dimanche, chaque joueur était disposé à son poste de prédilection dans un schéma privilégié par les joueurs.
    Ces deux éléments sont indispensables pour voir un Bordeaux cohérent dans le jeu.
    Il a toujours manqué le finisseur. Certains diront qu’il est rentré à 20 minutes de la fin. Il n’est pas magicien et un buteur a besoin de confiance pour s’exprimer au mieux. Comme la semaine dernière et comme pour Yacine Adli, cette gestion avec des bouts de match risque d’entraîner une déconnexion complète de ces deux talents avec une tendance de surjouer lors de leurs entrées en jeu.
    Beaucoup de déception, encore ce soir-là, car Paulo Sousa est un technicien intelligent, philosophe à ses heures mais qui depuis le match à Marseille a du mal à trouver la formule.
    L’élan est brisé et l’issue négative semble malheureusement inévitable.

     

     

    Même la réponse à cette question est partagée dans la rédaction de Girondins4Ever… C’est pour ça que nous vous la posons maintenant, avec les arguments possibles cités ci-dessus : Pensez-vous que Paulo Sousa a sa part de responsabilité dans la situation comptable ? Nous attendons vos avis en commentaires sur nos réseaux sociaux !