Salif Sané : « C’est un peu plus de la chance que du travail, oui. Je viens d’un club amateur. Je n’ai pas fait de formation »
Salif Sané n’est passé que très rapidement par les Girondins de Bordeaux, arrivant du football amateur, à Lormont. Pour lui, qui évolue aujourd’hui en Bundesliga, il s’agit d’un grand pas en avant. « Ce qu’on se dit lorsqu’on vient d’un club amateur et qu’on joue en Bundesliga ? J’ai de la chance d’être là. C’est un peu plus de la chance que du travail, oui. Je viens d’un club amateur. Je n’ai pas fait de formation. Par chance, je peux jouer maintenant à Schalke, et tout donner. Il y a Jean Fernandez qui a fait que j’ai pu grandir et percer. C’est un coach que j’apprécie vraiment beaucoup, qui m’a fait vraiment, vraiment progresser dans le foot. Je ne suis plus en contact avec lui depuis que je suis parti de Nancy, mais parfois je parle avec son fils, j’essaye de prendre des nouvelles. C’est un homme qui m’a fait grandir, c’est lui qui m’a presque tout appris […] De participer à la CAN et à une Coupe du Monde ? A travers moi, ceux de mon quartier à Lormont ont pu vivre cette Coupe du Monde comme si c’était eux. C’était tout simplement magnifique ».
A l’inverse, Lamine Sané, son frère, commença et restera longtemps dans son club formateur. « Je pense qu’on a tous eu notre grand frère. Comme Lamine a fait du foot, on a tous voulu suivre ses traces. Le meilleur entre nous deux ? C’est lui (rires) ».
Salif put tout de même comparer la différence entre la France et l’Allemagne, notamment au niveau du cadre. « Il y a un grand écart entre la discipline française et la discipline allemande. Ça n’a pas été dur pour moi de m’adapter, non. Quand on arrive dans un environnement, ce n’est pas compliqué de s’adapter si on le veut ».
Il ne lui reste désormais plus qu’un seul rêve. « La Premier League fait rêver tous les footballeurs, et si un jour j’ai la chance d’y jouer… ».