Didier Quillot : “On est en train de consulter l’ensemble des clubs pour voir les conséquences. On parle de conséquences significatives qui vont se chiffrer en millions d’euros”

Didier Quillot, directeur général exécutif de la LFP, s’est exprimé sur les huis clos qui se joueront jusqu’au 15 avril et de ce qu’en pensent les diffuseurs. « On a eu une réunion avec les diffuseurs lundi, Canal+ et beIN. Les diffuseurs nous ont dit et nous ont même écrit qu’il fallait que la compétition continue et aille au bout, qu’il y ait un classement à la fin. Notre responsabilité c’est de décerner un titre, des places européennes, des barragistes. Il faut conduire à son terme avec équité, et les diffuseurs l’ont parfaitement compris. Ils nous soutiennent, y compris dans la tenue des matches à huis clos ». Puis il a évoqué la question de la billetterie. « Chaque club décide ce qu’il veut. Je crois qu’aujourd’hui les clubs sont un peu en phase d’attente pour voir ce qui va se passer, et ils s’adapteront. Je ne peux pas parler à la place de chacun des clubs ».
Avec le huis clos, le directeur exécutif de la LFP a tenu a rassurer quant à une éventuelle conséquence économique. « Non, pour l’instant ce qu’on a fait, on a eu une réunion au ministère des sports hier, qui a demandé à l’ensemble des disciplines sportives, y compris le football, d’estimer. Notre direction financière est en train de consulter l’ensemble des clubs pour voir les conséquences. Les premières conséquences directes sont les revenus de billetterie. On est en train d’identifier tout ça, de faire des hypothèses qu’on va transmettre au Gouvernement. Les revenus de billetterie annuels sont de l’ordre de 200 millions d’euros. Pour l’instant, il y a trois matches sur 38 qui sont concernés. Donc ce serait de l’ordre d’un peu moins de 10% de ça. On parle de conséquences significatives qui vont se chiffrer en millions d’euros, ou en dizaine de millions d’euros. Aujourd’hui, le Gouvernement nous a demandé de consolider au niveau de la Ligue l’ensemble des conséquences économiques dans les clubs, c’est ce que nous allons faire. Je pense que le Gouvernement travaille sur des dispositifs, qui ne sont pas arrêtés à ce stade, donc je me garderai bien de parler à la place des autorités. La ministre des sports nous a dit qu’il y aurait une réponse qui serait faite par le Gouvernement aux demandes qui seraient faites par chacune des disciplines sportives. Et puis, il y a des clubs qui vont regarder aussi les contrats qu’ils avaient souscrit de leur côté, chacun d’entre eux ».