Stéphane Pauwels : “A Bordeaux, on a vendu à des mecs qui sur le papier avaient de la thune. Le gros problème c’est qu’ils ont mis le club dans les mains de personnes qui n’avaient pas les épaules”

    (Photo by NICOLAS TUCAT / AFP)

    Stéphane Pauwels est aujourd’hui sur RTL, qui appartient au groupe M6. Nous lui avons alors demandé ce qu’il pensait de la vente d’il y a un an des Girondins de Bordeaux, et surtout s’il en avait discuté avec Nicolas De Tavernost.

    “Je comprends 100% les supporters de Bordeaux, qui ont peur que leur club perde son identité, j’essaie d’être juste. Je ne suis pas un ami de Monsieur De Tavernost. J’ai déjà passé une soirée avec lui et une très belle soirée. Je présentais un match sur W9, j’ai échangé avec lui, un vrai passionné de foot. J’avais été agréablement surpris de sa passion et c’était rassurant. Lui, il doit vendre et il y a des gens qui arrivent avec de la thune et eux ils peuvent te raconter tout ce qu’ils veulent. Regardez bien à l’Olympique de Marseille, quand McCourt arrive, il allait tout faire aussi. Ils ont acheté Payet et maintenant ils ne sont pas loin de l’agonie financière. Donc vendre un club, si les gars arrivent en disant qu’ils aiment le football, qu’ils allaient mettre de l’argent… Il n’a pas une boule de cristal, De Tavernost. Tu ne sais jamais vraiment à qui tu vends… C’est comme à mon club à Mouscron, ils te l’ont vendu à des mecs de Thaïlande, c’est le fameux agent Pini Zahavi, qui tire les ficelles et la Fédération ne dit rien. C’est une catastrophe, il a tout juste 500 abonnements. Mais Bordeaux, c’est le haut du haut, ce n’est pas Mouscron. A Bordeaux, on a vendu à des mecs qui sur le papier avaient de la thune. Le gros problème c’est qu’ils ont mis le club dans les mains de personnes qui n’ont pas les épaules pour gérer un club professionnel. Pour donner un autre exemple, quand je vois comment à Rennes, on a dégagé Olivier Létang qui est un type compétent, comme j’ai rarement vu ces dix dernières années, parce qu’il y a un rapport de force avec l’entraîneur… Je comprends les supporters par rapport à leurs inquiétudes et c’est pour ça que je les défends souvent. Ils défendent l’identité. Il ne faut pas que les supporters aient la main mise sur le club mais il faut qu’ils les respectent. Et Bordeaux, c’est une ville de tradition, dans tout ce que ça représente : la culture, l’histoire. On ne peut pas se permettre à Bordeaux de perdre son identité. Que Paris soit préfabriqué avec les Qataris, c’est Paris. Mais pas Bordeaux. Quand je vois tous les joueurs de renom, pour ne citer que Zinedine Zidane, Bordeaux a toujours été un club où a transité de grands joueurs. Quand on évolue dans un club qui appartient à ceux qui ont du blé et qui ont oublié l’identité, on en arrive, comme Paris avec des joueurs comme Neymar qui s’en foutent de l’identité du club. C’est le grand danger”.

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