Didier Tholot loue la tactique en « miroir » utilisée par Thierry Laurey face aux Girondins, en décembre dernier

    Il a été demandé à Didier Tholot, par Sud Ouest, de choisir cinq matchs de la saison en cours, qui ont retenu son regard de technicien. L’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux a notamment choisi le Bordeaux-Strasbourg du 15 décembre 2019, où les alsaciens l’avaient emporté 0-1.

    « J’ai choisi ce match parce que d’un point de vue tactique, il y avait quelque chose de très intéressant. Bordeaux, avec son système en 3-4-3, avec deux joueurs derrière l’attaquant, mettait un peu à mal les équipes adverses. Les équipes avaient du mal à pouvoir distinguer l’organisation, et les mettre un peu en danger. J’ai trouvé que Strasbourg avait fait quelque chose, qu’on fait par moment quand on est entraîneur, c’est la tactique de l’effet miroir. Ils se sont mis dans la même tactique que Bordeaux, en leur laissant le ballon. C’était une adaptation à l’adversaire en ayant des points bien précis. On sait par exemple que les premières relances de Bordeaux cherchent beaucoup l’intérieur, et c’était Adli et De Préville dans ce match. Avec ce système miroir, ils pouvaient presser Otávio et Aït Bennasser. On a vu que Bordeaux a été très, très en danger. Ils ont eu la possession du ballon, mais en bloquant cette partie du terrain, à savoir la récupération, cela avait pour objectif de récupérer des ballons à cet endroit et de pouvoir aller très vite vers l’avant, notamment du côté de Pablo. C’était une stratégie de match qui était préparée. J’ai aimé l’étude, la mise en place. Strasbourg avait ce jour-là Ajorque en point d’appui, il y avait la vitesse de Carole, Lala et Thomasson. A des moments, on change un système, on s’adapte à l’adversaire, et c’est vraiment pour mieux le contrer. Bordeaux n’a pas eu vraiment d’occasion, et Strasbourg l’a emporté 0-1 […] Ils avaient vraiment étudié, en bloquant l’intérieur. On sait que Paulo Sousa aime bien relancer à l’intérieur, pour pouvoir trouver un point d’appui plus haut et finir sur les côtés avec les pistons. Là, ils avaient carrément bloqué ça, et dès la récupération ça allait très vite vers l’avant, dans la mesure où les deux pistons de Bordeaux étaient vraiment très haut ».

    Retranscription Girondins4Ever