Nicolas Jamin : « Quand j’allais voir les entraînements au Haillan, c’était ouvert. C’est dommage de ne plus avoir d’instants, même fugaces, avec des sportifs de haut niveau… »
Dans la continuité des avis de Willy Sagnol ou Lionel Charbonnier sur le fait que les clubs comme les Girondins de Bordeaux ferment de plus en plus l’accès aux entraînements, Nicolas Jamin, journaliste RMC et supporter bordelais, a donné également son ressenti.
« Quand j’allais voir les entraînements au Haillan, ou même ailleurs, c’était ouvert, on se mettait derrière la main courante, on attendait les joueurs, et à la fin on faisait des photos, on demandait des autographes. On restait avec eux, on pouvait leur parler quelques secondes. J’ai appelé tous nos correspondants, à Lyon par exemple, pour leur demander combien il y avait d’entrainements en public sur une saison. On m’a dit une dizaine, pas plus. A Rennes, quasiment aucun. A Paris, aucun. A Lille, un seul depuis le début de la saison et on est en avril. A Marseille, quelques très rares séances dans la saison, et quand c’est ouvert, on fait un reportage tellement c’est incroyable. A Bordeaux, un entrainement, parfois deux par semaine. Monaco n’en parlons pas… Il n’y a que les petits clubs qui ouvrent leurs entraînements, comme Nîmes ou Amiens, où c’est tout le temps quasiment ouvert, à part les veilles de match […] Au PSG, pour voir un joueur, il faut espérer qu’il baisse sa vitre teinté ! C’est le seul moyen de voir un joueur sans payer, sans aller au stade […] Ce n’est pas grand-chose que je demande, des moments de dix, vingt secondes, des moments dont on se souvient toute une vie quand on est gamin. C’est dommage de ne plus avoir d’instants, même fugaces, avec des sportifs de haut niveau, une simple photo… ».