Willy Sagnol : « J’ai fait recruter un joueur simplement en l’ayant vu sur Wyscout, c’était Malcom »
Willy Sagnol a évoqué le logiciel de recrutement utilisé par les clubs professionnels, wyscout. C’est sur ce logiciel que l’ancien entraineur des Girondins de Bordeaux a recruté Malcom.
« Je connais ce logiciel, je l’ai utilisé à Bordeaux, au Bayern. C’est important parce que ça te permet d’avoir une idée du joueur, mais simplement recruter sur vidéo, attention. Quand tu regardes des matches d’un joueur, pour avoir une bonne idée du joueur… Ils peuvent te faire des montages, que les centres, que les tacles, que les accélérations, tu peux le voir. Mais tu ne recrutes pas comme ça, heureusement. Pour voir des joueurs, tu les regardes contre les meilleures équipes de leur championnat, à domicile, à l’extérieur, contre les derniers à domicile et à l’extérieur. Tu essayes d’avoir un panel assez large. Mais rien ne remplace le visuel. Wyscout, tu vas avoir des actions ciblées, mais ils ont très peu de plans larges, quand tu vois tout le terrain. Tu as besoin, pour savoir comme un joueur se situe sur un terrain, ses déplacements, sa coordination, tu es obligé d’avoir des plans larges. Mais c’est déjà de bons outils […] J’ai fait recruter un joueur simplement en l’ayant vu sur Wyscout. Tu coaches des cases sur ce logiciel. Par exemple, à Bordeaux, on était dans une situation où Khazri voulait partir en plein mois de janvier en Angleterre, alors que ce n’était pas forcément prévu. Du coup, on s’est retrouvé dans une situation d’urgence. En fait, j’ai passé plusieurs heures, plusieurs jours, derrière mes écrans de vidéo, et je mettais des cases : je voulais un joueur capable d’évoluer sur le côté droit ou gauche, tu mets des filtres. Par rapport à ces filtres, ça m’a envoyé une liste de beaucoup de joueurs. Il y a aussi certains joueurs que tu ne peux pas avoir quand tu es à Bordeaux. Je devais avoir une liste de 60-70 joueurs, et il y en a 50 où tu te rends compte très vite que ce n’est pas fait pour toi. Par exemple, ça ne servait à rien pour moi d’aller regarder un joueur en Angleterre, ils ne viennent pas en France, ou en tout cas pas à Bordeaux. Dans les 15 qui restaient, je les ai tous regardés, dont un, c’était Malcom. Je me suis senti un peu attiré par ce joueur parce que je voyais très vite qu’il avait quelque chose. A ce moment-là j’en ai parlé à la mini-cellule recrutement parce qu’ils n’étaient que deux. J’ai posé la question à Paul Marchioni qui me dit qu’il l’avait vu aussi, et que ça avait l’air d’être un joueur intéressant. On a recruté le joueur comme ça ».