Julien Faubert : « Tu arrives dans un club où on te le montre dès le départ quand tu signes : il y a des maillots accrochés, ce sont les maillots de Raul, Guti, Casillas, et basta »
Julien Faubert fait partie des joueurs à avoir porté le maillot du club espagnol du Real Madrid, vainqueur de la Ligue des Champions à 13 reprises. Il revient sur cette expérience et sur son intégration au sein du club madrilène.
« Ça s’est très bien passé. Après, je suis arrivé dans une ère où il y avait énormément de néerlandais. Ça, c’est autre chose. Après, tu arrives dans un club où on te le montre dès le départ quand tu signes : il y a des maillots accrochés, ce sont les maillots de Raul, Guti, Casillas, et basta. A partir de là, tu sais qui gère un peu le vestiaire, qui est influent. Raul est une personne très influente, mais ce qui est normal parce que c’est un enfant de la maison, un enfant qui a grandi avec le Real Madrid. Au niveau du vestiaire, je parle anglais, je me débrouille en espagnol, donc ça allait très bien. J’étais très proche des néerlandais parce qu’en anglais ça se passait très bien. J’avais Lassana Diarra qui était là depuis six mois donc ça a facilité mon intégration. Et j’étais très, très proche de Michel Salgado qui est un espagnol qui parle très bien anglais. Avec Marcelo et Sergio Ramos on est de la même génération, donc ça se passait très bien. Après, Raul, c’est quelqu’un à part, quelqu’un qui avait son kiné, ses séances parfois bien précises. Il chapeaute tout, donc il y a le respect des anciens, tu ne descends pas du bus avant lui, et ça tout le monde le respecte. Pareil, sur le terrain, on ne va pas tacler par derrière Raul. Si on est court, on le laisse passer, parce que c’est comme ça. Mais c’est pareil à l’AS Rome avec Totti… […] Quand on rentre dans ces clubs-là, il faut se mettre dans la tête qu’il y a des stars, et des joueurs qui sont inamovibles, imbougeables, et qui ont leur mot à dire. Si la direction fait tout ce qu’elle peut pour faire venir un joueur, mais que le patron dans le vestiaire n’est pas d’accord, tu peux être sûr que ça va mal se passer. C’est lui qui va conditionner le vestiaire pour mettre le joueur qui arrive à part. C’est ce qui s’est passé pour Messi-Zlatan, Anelka-Morientes-Raul… Ce sont des choses qui sont invisibles mais ça se passe dans le football […] Cela reste un vestiaire comme un autre. Bien sûr que les egos sont surdimensionnés, mais c’est la jungle, comme dans tout vestiaire, il faut savoir s’imposer et montrer du caractère. Et parfois, quand on me rentrait dedans à l’entrainement, je rendais, c’est comme ça. Ce sont des hommes comme tout le monde ».