Adrián Espárraga : « Nous nous appuyons d’abord sur un œil expert puis nous nous appuyons sur le Big Data »
Adrián Espárraga, recruteur aux Girondins de Bordeaux, n’a que 30 ans, mais est déjà passé par plusieurs grands clubs : Malaga, Tottenham ou encore Leicester. A Malaga, il croisa Manuel Pellegrini. « Avec l’exigence de Pellegrini, si je m’étais trompé, à la première occasion, je serais rentré chez moi. Il aimait le travail bien fait. Une des premières choses qu’il nous a dit était que nous étions ceux qui savions et qu’il devait atteindre des objectifs et que si nous avions besoin de quelque chose, il suffisait qu’on le demande. Avec cela, il montre quel profil d’entraîneur il est et qu’il sait déléguer des fonctions. Ses mots sont sûrement ceux qui m’ont le plus marqués et qui m’ont rendu tant exigeant envers moi-même. Ensuite, j’ai travaillé avec deux des dix meilleurs directeurs sportifs du monde : Eduardo Macià et Paul Mitchell (directeur technique du RB Leipzig) ».
Contrairement aux idées reçues sur notre cellule de recrutement, il estime que l’œil de l’homme est plus important que les données, la « data », mais que les deux peuvent aller ensemble. « Je fais partie de ceux qui « vont chez un forgeron et prennent une cuillère en bois ». Je pense qu’il y a peu de gens qui croient en l’œil expert autant que je le pense, qui est au-dessus de la machine. La plupart utilisent la technologie pour créer un filtre pour voir un résultat, et nous filtrons avec nos yeux et utilisons la technologie pour prendre en charge ce filtre, mais pas l’inverse. Parce que les données d’aujourd’hui sont contextualisées et que nous valorisons le potentiel plus que les performances. Avec cette démarche, nous nous appuyons d’abord sur un œil expert puis nous nous appuyons sur le Big Data ».