Denis Granjou : « Ils ne mesurent pas la force de mobilisation des Ultramarines. Il ne faut jamais sous-estimer les gens avec qui on est »

    Denis Granjou a donné son ressenti sur le conflit entre les Ultramarins, et la direction des Girondins de Bordeaux.

    « J’ai l’impression que la situation ne va pas s’arranger. J’en ai discuté avec les Ultras et peu avec le club parce que je pense que le club campe sur ses certitudes. Je pense qu’ils ne mesurent pas la force de mobilisation des Ultramarines. Sans tomber dans des discours de l’art de la guerre, je pense qu’il ne faut jamais sous-estimer les gens avec qui on est. Je pense qu’ils ne mesuraient pas la capacité de mobilisation des Ultras. Je suis moi-même surpris de voir depuis combien de temps ça dure ! C’est maintenant systématique, c’est à chaque match ! Avant, il y avait au moins une action revendicative à un moment du match. Je suis content que cela se passe sans violence, de façon pacifique. Mais en même temps, cela n’arrange pas l’image du club. Déjà, quand on voit au niveau national comment est traité Bordeaux… Et puis, il y a ce stade où il ne se passe rien, cette équipe… Je trouve que Bordeaux est tombé petit à petit dans ce que je trouve terrible pour le football à mon avis, c’est l’indifférence. Avant, dans le coin, qu’est ce qu’on faisait le dimanche ? On mangeait des huîtres, on lisait le Sud-Ouest Dimanche et on parlait des Gigis. J’exagère un peu, mais aujourd’hui, on ne parle même plus des Gigis. Et ils ne les appellent plus comme ça, avec ce côté sympa. C’est devenu impersonnel ou alors ils demandent combien ils ont perdu. Ils ne perdent pas tout le temps, il ne faut pas noircir le tableau non plus, mais les gens ne s’y intéressent plus et se sont tournés vers le rugby maintenant. Le rugby était un peu en difficulté mais cette année, c’était leur bonne année et ils ont retrouvé leur public. D’ailleurs, il y a même des personnes des Girondins qui venaient d’arriver qui sont parties à l’UBB. Je trouve ça énorme de voir des responsables du staff d’un club de foot partir à l’UBB un an après leurs arrivées, ça en dit long sur la motivation et la situation du club. Aujourd’hui, le stade est quasiment vide sans exagérer. Ils essaient de créer quelque chose sur les réseaux sociaux, mais c’est artificiel. Il n’y a rien derrière ! Il faut retrouver la fièvre, la fibre, retrouver des valeurs. Je suis nostalgique des Chamakh, Fernando, Wendel… de cette époque-là ! J’aimerais revivre tout ça, mais on n’a pas les joueurs pour ».

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