Daniel Riolo : « Beaucoup ont presque méprisé le talent de Christophe Dugarry. En 96 ils avaient vécu une belle aventure avec Bordeaux, avec Liza et Zidane. En équipe de France, ce fameux trio existait aussi »
Daniel Riolo s’est souvenu des critiques envers Christophe Dugarry, avant la Coupe du Monde 1998, ainsi que lors de sa sélection pour cette compétition.
« C’était ‘il est décevant, il faut qu’il se rachète’. J’avais senti la tension qu’il y avait autour de lui, toutes les questions qui se posaient sur lui… Et surtout, avant la Coupe du Monde, il y avait beaucoup de discussions sur qui doit y aller, et qui ne doit pas y aller. Et je crois que certes Guivarc’h était le meilleur buteur et avait gagné sa place, mais il n’y a pas de mec qui se détache énormément. Duga, qui est le mec à potentiel, de talent, le mec qui était à Bordeaux, qui était avec Zidane, il est tout aussi prétendant que les autres… Finalement, il n’y a pas moins de raisons, d’ailleurs il y en a plutôt plus que moins, qu’il y aille en équipe de France. Mais il y a ce doute, est-ce qu’il marque, ou pas. Il jouait super gros à ce moment-là, il y avait énormément de critiques autour de lui, et c’était vraiment pesant. Autant sur lui que les Bleus, d’ailleurs […] Beaucoup ont presque méprisé le talent de Christophe Dugarry, comme s’il était coupable d’être bien vu par le groupe et d’être proche de Zidane. Moi, je n’ai jamais vu ça de façon négative, et je n’ai jamais collé du mépris à ça. Parce que cela veut dire qu’on ne comprend rien à la vie d’un groupe, qu’on ne comprend pas ce que c’est de vivre ensemble, et ce que ça peut apporter. On l’a encore vu à la dernière Coupe du Monde, avec le rôle pas inutile d’un mec comme Adil Rami. Et Duga était dans cette histoire de groupe. En 96 ils avaient vécu une belle aventure avec Bordeaux, avec Liza et Zidane. En équipe de France, ce fameux trio existait aussi. Il avait faire l’Euro 96, sa place n’était pas usurpée, et ça s’est passé comme ça s’est passé ».