[Bilan de la saison 2019-2020] Episode 1 – Les propriétaires
Guillaume vous propose dans les jours à venir un bilan complet de la saison 2019-2020 des Girondins de Bordeaux, en 7 épisodes. Voici le premier épisode intitulé « Les propriétaires ».
Bonne lecture.
Episode 1 – Les propriétaires
Nouveau propriétaire pour quel(s) résultat(s) ?
Même si GAPC et KING STREET étaient déjà aux manettes depuis le milieu de la saison 2018-2019, ce championnat devait nous permettre de jauger la stratégie de notre nouvelle direction et des moyens dont le club allaient réellement disposer.
2 propriétaires, 1 directeur sportif et des dysfonctionnements dès le départ
Les premières prises de parole de Joe DaGrosa sont rassurantes malgré la méfiance des Ultras. Le nouveau patron des Girondins parle du club comme un « joyau ». L’arrivée d’un entraîneur charismatique avec Paulo Sousa suivi pendant l’été d’un défenseur international français Laurent Koscielny et de l’expérimenté Edson Mexer pour remplacer Jules Koundé sont les signes encourageants d’un renouveau. Les nombreux achats malins, gratuits ou peu onéreux d’Enock Kwateng en passant par Hwang Ui-Jo et les nombreuses acquisitions pour l’avenir comme Gabriel Lemoine, Mehdi Zerkane ne doivent pas faire oublier une fin de mercato houleuse où des tensions entre les deux propriétaires apparaissent, pour la première fois depuis son arrivée l’entraineur des Girondins Paulo Sousa montre son mécontentement.
A la fin du mois d’août, on comprend que King Street ne va pas beaucoup ouvrir son portefeuille dans le monde du football, alors que les moyens sont présents, et que Joe DaGrosa au contraire souhaite que Bordeaux investisse plus largement avec des têtes d’affiche pour son projet. Bordeaux rate de peu Cristian Pavón notamment, le fossé se creuse mais sur le terrain la mayonnaise semble prendre…
Les représentants de King Street se font rares, Joe DaGrosa et Hugo Varela gèrent le club avec dans l’ombre l’homme de main de King Street, M. Frédéric Longuépée.
Malgré ces premiers désaccords au niveau de l’exécutif, une stratégie semble se mettre en place à la fin de ce premier mercato, Eduardo Macia, notre nouveau directeur sportif, promet d’ailleurs aux supporters un mercato d’hiver ambitieux. De nombreux changements structurels apparaissent, de nombreux scouts sont recrutés pour permettre aux Girondins, faute de moyens financiers importants, de réaliser de bonnes affaires.
A l’approche de l’automne, des bruits de couloir apparaissent sur des tensions toujours plus vives au sein de la direction. Joe DaGrosa et Hugo Varela se font de plus en plus rares alors que les résultats et l’engouement n’ont jamais été, et c’est le paradoxe, aussi importants dans le club depuis de nombreuses années. Avant de se rendre au Stade Vélodrome, Bordeaux est troisième et vient d’étriller Nîmes dans un stade furieux contre son président. L’épisode de la billetterie passe mal, on commence à craindre que cette ambiance délétère rejaillisse sur le sportif, que les joueurs finissent par être rattrapés par ce climat négatif. On est encore loin du compte, Bordeaux s’écroule sportivement, le Coronavirus arrête une saison qui semblait déjà terminée dans les têtes depuis plusieurs mois.
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent… tous les amoureux des Girondins se rebellent !
Dans cette période inédite sans match, les pratiques de cette nouvelle direction apparaissent encore un peu plus au grand jour. L’éthique ne semble pas être une priorité de cette direction. Les enregistrements, les rumeurs concernant les transferts de jeunes joueurs aux multiples intermédiaires et rétrocommissions viennent d’entacher encore un peu plus l’image du club. Les dettes s’accumulent, l’idée d’un dépôt de bilan, malgré les propos rassurants de notre président délégué (mais qui peut encore le croire !), revient de plus en plus aux oreilles des supporters et amoureux des Girondins.
Dans cette période tourmentée, et c’est là surement que viendra notre salut, les anciennes grandes figures ou joueurs des girondins, de Bixente Lizarazu à Ludovic Obraniak, ont décidé de remettre l’institution au centre du débat. Ils parlent ouvertement d’un besoin d’une nouvelle ère, portée par un amoureux du club et adhèrent ainsi indirectement au fameux #KingStreetOut. Bruno Fievet, supporter depuis son plus jeune âge, souhaite incarner ce nouveau projet.
Quel que soit le repreneur, nous devons tous, amoureux des Girondins, mettre la pression sur cette direction actuelle pour l’obliger à vendre, même si nous devons déserter le stade à contre cœur, ne plus soutenir notre équipe pendant quelques semaines ou mois, l’avenir à long terme passe par des engagements forts comme ceux réalisés par Florian Brunet, au centre de la fronde.
Le mercato approche, quel joueur souhaitera poser ses valises sur les bords de la Garonne dans cet avenir chaotique ? Quels sont les joueurs qui continueront à vouloir s’inscrire dans un projet illisible ?
Les nouveaux actionnaires doivent comprendre que plus l’image va se dégrader et plus la valeur du club sera basse. Il est temps de sortir de cet échec, pas la tête haute, mais au moins avant d’avoir détruit une partie de l’histoire de notre club à tous et d’être à jamais la risée du monde du football.
Prochainement, l’Episode 2 – Les joueurs et leurs performances (la défense)