InterviewG4E. Stéphane Dalmat : « J’espère que Bordeaux retrouvera de sa superbe, sa place, au minimum européenne »
Châteauroux, Lens, Marseille, Paris, l’Inter Milan… Stéphane Dalmat n’était pas forcément prédestiné à signer ensuite aux Girondins de Bordeaux, si l’on suit cette progression logique. Mais une carrière de joueur professionnel de football est parfois faite d’aléas, de choses que l’on ne peut prévoir, maîtriser. Après des prêts à Tottenham, Toulouse, et une signature au Racing Santander, voilà le milieu de terrain qui débarque en Gironde à l’été 2006. Revanchard, désireux de se relancer, le club au scapulaire lui tend la main par l’intermédiaire de Michel Denisot, qui joue les entremetteurs avec Ricardo, le coach de l’époque. Seulement voilà, l’entraineur brésilien a ses préférences, et privilégie Geraldo Wendel à ce poste, laissant Stéphane Dalmat dans un rôle de doublure, alors qu’il était à la fleur de l’âge et déterminé à repartir de l’avant. Après une bonne saison tout de même, couronnée par un but dont tout le monde se souvient en Ligue des Champions face au PSV Eindhoven, Stéphane quitte la Gironde pour Sochaux, alors qu’à quelques jours près il aurait pu faire partie du nouveau projet de Laurent Blanc (lire ICI). Il finira sa carrière par trois bonnes saisons à Sochaux, deux au Stade Rennais, pour dire finalement stop alors qu’il s’était engagé avec Nîmes. Aujourd’hui, et depuis quelques années maintenant, le voilà de retour en Gironde, où il réside. Heureux, très heureux même, Stéphane s’est libéré de cette étiquette que la presse a voulu lui coller lors de sa carrière. C’est un homme posé, serein, pas encore fixé sur son avenir, mais qui a retrouvé le goût à la vie après une petite dépression et un grave accident de scooter, que nous avons retrouvé. Et bon communicant en plus, lui qui n’estimait pas essentiel de passer par là étant plus jeune. Interview.
Pour débuter, on va faire un tour de votre carrière et de votre rapport aux Girondins. Vous avez joué dans de nombreux clubs français, ce qui vous a amené à affronter les Girondins à de nombreuses reprises. Au début de votre carrière, vous intégrez l’effectif de Lens, Champion de France en titre et vous affrontez les Girondins qui deviendront à leur tour Champions de France. Est-ce que vous vous souvenez de cet effectif girondin, emmené par Laslandes, Micoud, Wiltord et compagnie ?
Oui, je m’en rappelle très bien, parce qu’on avait perdu à chaque fois contre eux. C’était une grosse équipe, avec Ali Benarbia, Micoud, Laslandes, Wiltord. Je m’en rappelle, oui. C’était une grosse équipe, une machine qui était en plus très belle à voir jouer. Au match retour si je me souviens bien, on avait perdu 4-2. On avait pris une correction. Cette saison, c’était un beau duel avec l’Olympique de Marseille, avec ce titre qui se joue à la dernière journée. C’était vraiment un régal et je pense que cette année-là, Bordeaux le méritait vraiment. Même si Marseille avait fait une grosse saison, Bordeaux, par rapport à sa qualité de jeu était supérieur et méritait amplement son titre de Champion.
L’année qui suit, vous signez à l’OM. Marseille pour les supporters girondins, c’est l’éternel rival. Les marseillais n’ont plus gagné à Bordeaux depuis 1977. Est-ce qu’en tant que joueur marseillais, ce match avait une saveur particulière ?
Surtout par rapport aux supporters. Je me rappelle à l’époque, quand on est allé jouer à Bordeaux, les supporters étaient venus nous rappeler qu’ils espéraient que cette fois-ci ce soit la bonne, pour arrêter cette spirale de non-victoire à Bordeaux. Et je crois d’ailleurs qu’on avait perdu. Mais pour nous, en tant que joueur, c’était toujours un plaisir de venir jouer à l’époque à Chaban-Delmas. Ce sont toujours des bons matchs à jouer.
Un autre match particulier pour les bordelais, c’est celui du derby de la Garonne. Vous rejoignez le Téfécé en 2004. Même question, est-ce que ce match est particulier dans la saison des toulousains ?
Honnêtement, je ne l’ai pas trop ressenti lorsque j’étais à Toulouse. Je savais que c’était un derby mais à Toulouse, au niveau des supporters, c’est plus une ville de rugby. Donc, non, il n’y avait pas trop de pression par rapport aux matchs face à Bordeaux.
En 2006, vous arrivez à Bordeaux. On sent que cela peut être votre saison, que ce sera peut-être celle qui va vous permettre de vous relancer. Le coach de l’époque est Ricardo et même s’il dit que vous faites du bon travail, il privilégie Wendel. Comment vous êtes-vous senti lors de cette saison ? Avez-vous le regret qu’on ne vous ait pas laissé plus de chances sur le terrain ?
Oui, j’ai des regrets parce que d’une, Bordeaux, c’est une ville que j’adore. J’y vis actuellement. Et de deux, j’étais dans une situation où j’étais un petit peu perdu et j’avais perdu un petit peu le goût du foot, du travail. Le fait d’avoir signé à Bordeaux, grâce à Michel Denisot, qui connaissait bien Ricardo, ça m’a permis de retrouver du plaisir, à m’entraîner, à faire des bouts de matchs. Je savais très bien que Ricardo ne me voulait pas spécialement. C’est pour ça que j’ai eu un temps de jeu assez faible. Je pouvais faire tout ce que je voulais à l’entraînement, je savais très bien que je n’allais pas jouer. Mais j’ai retrouvé des sensations, mon niveau, qui m’a permis ensuite de me relancer et de terminer ma carrière sur une bonne note.
De votre passage aux Girondins, il reste malgré tout ce but à Eindhoven. Vous avez parlé de ce but, en disant que vous l’aviez préparé la veille, que c’était comme une prémonition, que vous saviez que vous alliez le mettre. On aimerait savoir comment ça s’est passé à cet entraînement, la veille justement ? Et avec qui vous l’aviez tenté ce but ?
La veille, à l’entraînement, on fait la mise en place et je savais que j’allais jouer, Ricardo m’avait prévenu. A la fin de l’entraînement, on reste toujours pour faire des frappes, avec Matthieu Valverde dans les buts. Et puis, deux fois j’ai fait un piquet. Un du pied droit, un du pied gauche. Et j’ai eu cette réaction et j’ai dit « demain, je sens que je vais en mettre un ». Et c’est arrivé, ça a donné le but que tout le monde a pu voir.
En signant à Bordeaux, vous retrouvez un ancien coéquipier lensois, récent vainqueur de la Champions League avec Liverpool, Vladimir Smicer. Que pouvez-vous nous dire sur lui ? Est-ce que sa présence a aidé à votre intégration à Bordeaux ?
Intégrer, non pas spécialement, parce que j’avais quand même de l’expérience. Mais de le retrouver, 7 ans après, ça m’a fait plaisir. Lui aussi était dans une situation où il ne jouait pas trop. C’est un grand monsieur, un très grand joueur qui a gagné la Ligue des Champions, international tchèque. Côtoyer un joueur comme ça, déjà à Lens, ça a été un honneur et puis après de le revoir, même s’il était un peu plus âgé et sur la fin, ça a été un plaisir. Il y avait un respect mutuel, l’un envers l’autre. J’étais très content de le retrouver quand j’ai signé à Bordeaux.
La presse vous a toujours associé à un autre ancien bordelais, Peter Luccin. Vous vous êtes d’ailleurs souvent croisés, suivis, lors de votre carrière. Que pouvez-vous nous dire de votre relation, et de ce qui se disait sur vous ?
On s’est connu en sélection -18 en équipe de France. Au début, on ne pouvait pas trop se voir. Je me rappelle que quand j’étais à Châteauroux et lui à Bordeaux, quand on jouait l’un contre l’autre, il y avait une rivalité parce qu’on était à l’époque les plus jeunes du championnat et on était un petit peu médiatisés. Il y avait déjà une confrontation. Quand on se voyait, on s’insultait un petit peu. Et après on s’est retrouvé à Marseille, on a sympathisé, on est devenu amis. On s’est suivis à Paris, on était toujours ensemble. Après, les carrières ont fait qu’on s’est un peu perdus de vue, mais on est toujours restés en contact. Ça reste un ami, c’est toujours un plaisir de se parler au téléphone et j’espère qu’on aura l’occasion de se voir le plus vite possible.
Lors d’une interview où vous faites le bilan de votre carrière, vous avez dit que le fait de ne pas être passé par un centre de formation ne vous a pas préparé, formaté à ce métier. Et que peut-être qu’au niveau mental, si vous aviez été mieux préparé, vous auriez pu passer de très bon joueur à très grand joueur. Avec ce témoignage, on se rend encore plus compte des difficultés à devenir footballeur professionnel sans être accompagné. C’est un message fort à passer aux jeunes générations, non ?
Oui, je pense qu’il faut être bien suivi. Moi, j’avais été un petit peu lancé à l’aveugle. Du jour au lendemain, j’étais dans mon quartier à Joué-lès-Tours et deux ans après, je me retrouve à jouer en Ligue 1 à Châteauroux. Après, il y a eu des transferts chaque année, j’ai changé de club un peu trop de fois à mon goût. Je n’ai pas été très bien encadré et j’avais des gens autour de moi qui ont été surpris sur le coup de tous ces transferts, ces clubs… Si j’étais passé par un centre de formation, peut-être que j’aurais appris certaines choses, au niveau du comportement à avoir vis-à-vis de la presse, des supporters. Tout ça est venu et a fait que j’ai fait une carrière qui a été bonne mais qui aurait pu être extraordinaire si j’avais fait un centre de formation. Mais après, on ne peut pas savoir car si j’avais fait un centre de formation, je n’aurais peut-être pas réussi. Avec des « si », on peut refaire le monde.
En parlant d’accompagnement du footballeur professionnel, vous avez raconté également avoir fait une dépression à l’arrêt de votre carrière. Est-ce que vous pensez qu’il vous a manqué un accompagnement pour faire la transition vers votre retraite sportive ?
Oui, je me suis retrouvé seul. Après, c’est moi qui avait décidé d’arrêter. J’avais pris ma décision parce que j’avais 33 ans et j’avais commencé assez tôt. 15-16 ans de carrière, et j’avais envie de dire stop. Je n’avais pas envie spécialement de partir dans des pays exotiques. Après j’ai fait une coupure, pendant deux ans, ça a été et après il y a eu une petite dépression. De me retrouver seul, sans ambition, de me lever le matin en me demandant ce que je voulais faire et le foot commençait à me manquer. Après ça s’est arrangé, je suis très bien. Pour éviter ça, je pense qu’il faut préparer déjà, anticiper, savoir ce qu’on va faire après la carrière. Je pense qu’il faut avoir des gens autour de soi qui sont sincères, honnêtes, qui ne sont pas là par intérêt mais par amitié sincère et qui puissent vous aider à la fin de votre carrière pour une éventuelle reconversion, dans le domaine sportif ou un autre. Chose que je n’ai pas eue.
Vous avez eu un grave accident de scooter avec une longue rééducation (6 jours dans le coma, 6 mois en fauteuil, plus de 30 opérations). Personne hormis votre famille n’a été au courant de cet événement. Est-ce que vous allez mieux après cette épreuve ? Et est-ce que cela vous a donné envie de profiter davantage de la vie, d’avoir de nouveaux projets ?
J’ai récupéré, je suis en pleine forme, je n’ai pas de séquelles. Ça a été long, dur et éprouvant mais aujourd’hui, je suis très bien, je peux retrouver une activité physique, sans trop forcer. Après, il y a l’âge aussi. Maintenant, je me sens prêt, petit à petit, pas encore à 100% pour avoir des ambitions pour revenir dans le milieu, dans des fonctions pour peut-être encadrer des jeunes. Je ne sais pas encore mais ça commence à revenir et à me trotter dans la tête.
Vous avez l’air plus posé aujourd’hui, plus serein. Vous parlez d’ailleurs un peu plus quand vous n’étiez joueur, où ce qui vous intéressait était uniquement de jouer au foot. Est-ce que vous vous sentez plus épanoui ?
Très heureux. Comme je l’ai dit, je n’ai pas été formaté pour ce métier. Pour moi, c’était jouer au foot et rien de plus. Je ne comprenais l’idée de faire des photos avec des supporters, signer des autographes, aller face à la presse. Pour moi, c’était jouer au foot et puis basta, je rentre chez moi. Mais c’est vrai que maintenant avec le recul, avec l’expérience et l’âge, je comprends ce que j’aurais dû faire par le passé.
Vous avez donné un coup de main au club de foot de Saint-Médard-en-Jalles il y a quelques temps. Aujourd’hui c’est un autre ancien joueur des Girondins, Lassina Diabaté, qui chapeaute le club. Que vous a apporté cette expérience, et à quel niveau aidiez-vous ce club ?
Ça n’a pas duré très longtemps parce que c’était un peu dans une période où je n’étais pas trop bien. J’ai essayé mais des fois, je me levais le matin et je n’avais pas la force, ni la tête à ça. J’ai aidé le club qu’une certaine façon mais c’est vrai qu’à cette période-là, je voulais m’investir, je voulais participer, essayer de faire quelque chose de bien à Saint-Médard. Après j’ai coupé court. J’ai rencontré Lassina, il y a 6 mois à peu près, on a discuté mais je n’ai pas donné suite.
Vous avez été consultant pour la chaîne Girondins TV qui n’existe plus aujourd’hui. Est-ce que cet exercice de consultant vous plaisait ?
Sans plus. J’ai fait 2-3 matchs mais avec le recul, ce n’est pas quelque chose qui me plaît ou qui me passionne particulièrement. Je préfère être sur le terrain que sur un plateau télé pour commenter ou critiquer. Ce n’est pas évident. Je n’ai pas le tempérament pour critiquer ou dire de mauvaises choses sur les joueurs alors que je sais très bien ce qu’est une carrière et que des fois, sur un match, il y a des hauts et des bas. Je ne suis pas Zidane, je ne peux pas me permettre de dire qu’il n’a pas fait ci ou ça alors que moi, je faisais peut-être la même chose. Je me mets à la place du joueur qui m’écoute et qui se dit « oui, mais attends, toi je t’ai vu jouer aussi et par moment, ce n’était pas ça ». C’est mon caractère qui est comme ça. Je me vois plus sur le terrain, pour démontrer aux jeunes et expliquer certaines choses. Je me suis lancé sur Instagram et je fais des vidéos. J’en ai une ce soir (mardi soir, à retrouver ICI, ndlr), auprès de certains parents et jeunes joueurs pour leur expliquer certaines choses.
Vous êtes aujourd’hui installé à Bordeaux. Beaucoup d’anciens joueurs des Girondins de Bordeaux sont revenus dans la région après leur carrière, c’est aussi votre cas. Comment l’expliquer ?
Parce que comme tout le monde le sait, Bordeaux est une très belle ville. La région est superbe, il y a une qualité de vie extraordinaire. C’est vrai que quand j’ai signé à Bordeaux, j’avais acheté ma maison et je me suis dit qu’à la fin de ma carrière, j’allais venir vivre ici. C’est la ville idéale pour être bien, épanoui. C’est pour ça que pas mal de joueurs qui ne sont pas spécialement bordelais ou du cru, viennent s’installer ici. D’après ce que j’ai pu entendre, par rapport à des sondages, c’est la ville où il y aurait la meilleure qualité de vie.
Est-ce que vous suivez l’actualité des Girondins de Bordeaux ? Comme vous le savez surement, il y a deux ans, les Girondins de Bordeaux ont été rachetés par un fonds d’investissement américain. Quelle est votre opinion sur ce type de rachat de club ?
Je ne suis pas l’actualité du club. Du tout. Après pour ce qui est du rachat, je pense qu’il fallait rester sur le projet proposé par M6. Je pense qu’il fallait rester sur ce projet, avec les anciens joueurs. Aujourd’hui, c’est un groupe américain qui est là et tout est un petit peu cassé. Le nouveau stade aussi n’a à mon sens, pas fait du bien au club. Je pense que Chaban-Delmas, même si c’est un vieux stade, c’était l’âme du club et il y avait quand même des gens qui s’identifiaient à tout ça. Des fois, ça m’arrive de regarder des matchs des Girondins ou des résumés. Et quand on voit le stade qui n’est pas plein, ça donne une certaine image. En plus, il n’y a pas une équipe extraordinaire par rapport à ce qui a pu y avoir par le passé. Mais j’espère que tout va revenir dans l’ordre et que Bordeaux retrouve de sa superbe, redevienne ce qu’est Bordeaux et retrouve sa place, au minimum européenne.
A Bordeaux, un conflit existe entre la direction des Girondins et les Ultramarines et il ne semble pas avoir d’issue possible. Les supporters craignent pour l’identité du club qui est en train de s’effacer petit à petit avec les nouvelles décisions de la direction. Pensez-vous que les Ultras peuvent avoir un poids réel dans la direction d’un club, comme aux Girondins ?
Les supporters ont pris maintenant pas mal de pouvoir au niveau des clubs. On le voit même dans les gros clubs, les supporters maintenant ont pris une place plus importante que par le passé. Mais après, avec les américains, le problème c’est qu’ils sont là et sont partis dans une direction et pour les faire changer d’avis, supporters ou pas, je pense qu’ils n’en ont rien à foutre. Peut-être qu’avec le temps ils vont comprendre que le foot, ce n’est pas que du business et que vendre une marque, ce n’est pas tout. Il y a aussi les supporters qui s’identifient à la région, à ce qu’a été Bordeaux aussi. Je ne sais pas s’ils connaissent le passé de Bordeaux. Je pense qu’il y a un effort à faire au niveau de la direction et qu’il y ait une réunion, une discussion honnête et sincère et que des efforts soient faits des deux côtés.
Pour conserver l’identité du club, il est souvent usage de s’appuyer sur des anciens joueurs afin de les intégrer à différents niveaux du club. Est-ce important d’après vous ? Et est-ce que, comme vous vivez à Bordeaux, vous avez des contacts avec le club des Girondins ?
Moi, personnellement, pas du tout. Je n’ai fait qu’un an ici. Je pense qu’il y a d’autres joueurs qui ont marqué le club, je pense notamment à Johan Micoud, François Grenet, Jérôme Bonnissel, Michel Pavon, même si lui, il a fait partie de l’encadrement pendant une période. Lilian Laslandes aussi. Ce sont des joueurs sur qui il faudrait s’appuyer et qui pourraient redonner une âme au club et transmettre aux joueurs et aux plus jeunes les valeurs bordelaises pour essayer de remonter la pente.
Ce samedi, les Ultramarines et les supporters bordelais organisent un grand rassemblement à Pey-Berland pour montrer qui sont le vrai visage des Girondins, en opposition avec le fait que l’on ne connaît pas le visage de King Street. De nombreux anciens joueurs que vous avez justement cités seront présents.
C’est très bien ! Personnellement, pour être honnête, je ne viendrais pas mais c’est très bien qu’il y ait des anciens joueurs qui soient là avec les supporters pour ne pas se laisser faire, pour faire ouvrir les yeux aux américains et qu’ils comprennent une bonne fois pour toute qu’ils ne sont pas dans la bonne direction, qu’il faut écouter les anciens du club et s’identifier à la région.
Dernière question : Lens revient enfin en Ligue 1. En tant qu’amoureux du foot, on est tous impatients de retrouver ce club, son stade et ses supporters. Vous l’êtes aussi ?
Moi, je suis très heureux. Ma femme est lensoise, je vais souvent à Lens, j’y étais la semaine dernière. J’ai un rapport proche avec les supporters, j’étais notamment au dernier match de la saison dernière contre Dijon pour le barrage à l’accession à la Ligue 1. J’étais au stade, avec les supporters, on a discuté. J’ai un rapport particulier avec ce club, même si je n’ai fait qu’un an. Mais ça a été une année extraordinaire. Et à travers toutes les interviews que je peux faire, ce que je peux dire de Lens, c’est que je suis amoureux de ce club et je suis très heureux de le voir en Ligue 1. Et quand je pourrais, je prendrai l’avion pour aller voir des matchs à Bollaert de temps en temps.
Un très grand merci à Stéphane pour ce moment, et à bientôt !