Laurent Perpigna : “Ils ont expliqué qu’il n’y avait pas de fronde à Bordeaux, 15 ou 20 fouteurs de merde… On avait besoin de dire que ce n’était pas vrai”
Laurent Perpigna, l’un des porte-paroles des Ultramarines, principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur la journée à Pey-Berland, NousLesGirondins.
« On a vécu des moments difficiles avec ce confinement. Notre vie est faite de moments de communion, d’échanges, de partage. Parallèlement, notre club allait déjà mal avant le confinement, et on a assisté vraiment à une dégringolade, une descente aux enfers. Pendant tout le confinement, on avait des échos de ce qui se disait dans le fameux conseil des membres, et on a dévoilé les Leaks un peu plus tard. On a eu ce double sentiment, ce sentiment de solitude, et ce sentiment de désespoir par rapport à la situation dans laquelle était notre club. Aujourd’hui, on ne sait pas quand on va remettre un pied en tribune, on ne sait pas qui on va retourner au stade, alors on avait besoin de faire passer des messages forts, et de montrer à tous les gens et notamment l’équipe dirigeante… Car ils nous ont expliqué, ainsi qu’aux médias, aux membres de ce conseil, à qui voulait bien l’entendre, qu’en fait il n’y avait pas de fronde à Bordeaux, que tout le monde était contents, que tout se passait bien, qu’il y avait juste 15 ou 20 fouteurs de merde… On avait besoin de dire que ce n’était pas vrai. On avait besoin de montrer qu’à Bordeaux il y a quelque chose de fort, un public, une histoire, un patrimoine, des anciens joueurs. La plus grosse victoire de NousLesGirondins, ce n’est pas ces 2500 personnes qui ont répondu à l’appel. C’est magnifique, mais ce n’est pas ça, c’est plus que ça. C’est une vingtaine d’anciens joueurs qui s’est mobilisée, ils nous ont appelé, avec qui on a passé du temps. Il ne s’agissait pas de leur faire faire une pancarte. Ils étaient conscients des enjeux et de la situation dans laquelle est le club. Aujourd’hui, c’est le début de quelque chose. Ces gens-là, on n’en peut plus, on n’en veut plus. Ils ont sali notre club. Ils nous l’ont pillé, volé ».
Retranscription Girondins4Ever
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