Ils furent lents…
Ce n’est pas simplement son allure de premier de la classe qui a fait la différence mais bel et bien ses compétences !
Et cela ne date pas d’hier ou….. plutôt si, quand on se rappelle les fabuleuses aventures de l’AS Libourne avec cette Coupe de France une vieille dame qui semble lui faire de nouveau un clin d’œil à la veille de recevoir pour cette ½ finale, son club formateur des Girondins de Bordeaux !
L’ancien vainqueur de la Coupe Gambardella de 1977 sous les couleurs marine et blanc (et oui dernier trophée datant déjà de 36 ans!) est un habitué à ce genre d’épreuve , celle de bousculer les pronostics défavorables et ce grâce à sa vision d’aborder ce genre de match à couperet de part ses analyses et ses discours appropriés !
De bonne éducation, il cultive un savoir faire acquis dès son enfance : celui du courage et de la volonté dus aux principes de son père pour qui le travail représentait la valeur essentielle de la vie ! Une anecdote résume d’ailleurs à elle seule, toute l’importance de cette éducation… le petit Jean-Marc est donc parti au centre de formation des Girondins, car il voulait devenir footballeur professionnel… son père qui possédait une affaire dans le BTP à côté de Ste Foy La Grande, assez hésitant quant au projet du fiston, lui avait mis le challenge entre les pieds demandant aux éducateurs : « s’il ne possède pas le talent pour en faire un métier vous le renvoyez à la maison, il reprendra la truelle ! » Ceci pour la belle histoire….
Jean-Marc Furlan ne déroge jamais à ses principes… pas le genre à s’enflammer ou à mettre la charrue avant les bœufs, il se dit prévoyant quand il décide une tactique… attiré par la manière sa philosophie paraît simpliste (comme le football d’ailleurs qu’il considère comme un jeu) la meilleure des défenses étant l’attaque tout simplement…
Encore un ancien défenseur qui préconise le spectacle il est à n’en pas douter, en paix avec sa conscience pour faire évoluer son groupe vers l’esprit compétiteur qui est le sien : tout donner et ne rien avoir à regretter…
Le dernier exemple étant cette rencontre contre Evian TG où il ne fallait rien lâcher, trouvant les mots justes et surtout les hommes sur qui il pouvait compter en changeant son équipe par rapport à celle du week-end précédent… non pas pour préserver certains de ses éléments pour cette rencontre de Coupe, mais tout simplement évoluer avec des joueurs de qualités différentes aptes pour gagner un tel match de championnat pour la survie en Ligue1 « avec eux j’ai plus de chances de gagner » déclarait-il vendredi soir !
Demain étant un autre jour, il planchera sur l’équipe qui selon lui pourra battre Bordeaux, avec peut-être un autre système d’autres options dans le jeu, bref un onze motivé qui se défoncera afin de prendre les adversaires en défaut et les faire douter…
« Afficher nos valeurs ! » dit-il souvent… c’est l’espoir de prendre le pouvoir sur un match, c’est l’espoir de prouver l’ambition et de marquer non seulement les esprits dès le coup d’envoi mais également transformer cet élan au tableau d’affichage…
Jean-Marc Furlan croit au maintien de son équipe en Ligue 1, ce serait tout simplement la récompense du travail bien fait en prouvant de ce fait la compétence d’un groupe qui vit bien ensemble dans un club certes non médiatisé, mais qui pourrait de ce fait devenir alors beaucoup plus respecté…
Car, il faut se l’avouer, le public crie haut et fort que jouer une rencontre de ½ finale de Coupe de France ne fut-elle même à l’extérieur contre l’ESTAC, ne devrait pas représenter pour les Bordelais, un obstacle insurmontable pour prendre ensuite le chemin du Stade de France le 31 Mai prochain… la messe est dite pensent-ils…
Ce serait une grosse erreur de le croire , surtout avec les doutes et les imperfections de cette équipe Girondine qui n’en finit pas de souffler le chaud et le froid… capable de tout et de… rien ! dit même Carrasso !
Même à onze contre Troyes même pas sur !
Même si Triaud fait Troyes son sauveur de la saison, ce n’est pas une évidence pour que cela fasse du neuf , voire comme une équipe transformée balayant tout sur son passage… il reste quand même mesuré dans ses propos…
Car le Président des Girondins est monté sur ses grands chevaux au soir du match contre le Stade de Reims en déclarant : « si on reproduit la même chose à Troyes il vaut mieux même…. ne pas y aller ! »…
Heureusement, le match à St Etienne a quelque peu renversé la donne… il a vu son équipe un peu plus courageuse surtout en défense et semble moins affirmatif concernant ce déplacement dans l’Aube…… pour autant, pour s’y rendre, montera t-il son cheval… de Troyes pourrait-il revenir à pied avec la qualification en poche… pourquoi pas un Paris pour le trente et un Mai jour du sans tabac, un sacrifice de courte durée, car le lendemain ce sera le premier joint !!
Francis Gillot ne s’attend pas à un match facile… cette réflexion est de bon usage dans un milieu de bonne éducation qu’est le football… quoique !!!… des voyous existent aussi (il suffit de regarder les images de ce dimanche soir dans les couloirs du Parc des Princes)… mais il est sincère l’entraîneur Bordelais quand il déclare que cette équipe Troyenne ne mérite pas descendre… c’est une belle équipe, elle possède en Nivet un redoutable passeur buteur !
Mauvaise surprise hier matin au Haillan… Poko et Faubert n’ont pas pris part à la séance… le premier souffre des adducteurs le second du genou…par contre Sertic, Trémoulinas et Maurice Belay devraient faire partie du groupe… pour Diabaté il n’est toujours pas sur qu’il puisse conduire l’attaque Girondine de même que sur Obraniak qui ne s’est contenté que de courir…
Depuis 1987, toute la région rêve de nouveau de cette Coupe de France… les joueurs veulent y croire, il faut aller la chercher ne serait-ce que pour marquer l’histoire en inscrivant une nouvelle ligne au palmarès du club….
Francis Gillot a fait son choix :
Carrasso,Keita – Mariano, Faubert, Henrique, Sané, Planus, Trémoulinas, Poundjé – Ben Khalfallah, Sertic, Obraniak, Poko, Plasil – Rolàn, Saivet, Diabaté, Maurice Belay.
Bon match à toutes et à tous
Allez Bordeaux, Allez !
Francis dit Napeso