Alain Roche : “Un stade sans supporters, c’est une hérésie totale. C’est d’une tristesse à mourir, pas du football”

Alain Roche, le directeur sportif des Girondins de Bordeaux, a traité de l’importance de la présence des supporters dans un stade. Un stade que le club au scapulaire ne peut pas réellement ouvrir des suites des circonstances sanitaires.
« On est contraints de par les décisions de la préfète et du gouvernement, et encore on est épargnés par rapport au couvre-feu… On continue de travailler avec les instances en espérant obtenir un jour une dérogation pour avoir la possibilité de mettre d’avantage de personnes dans le stade, un meilleur pourcentage en fonction de la capacité du stade. Pour l’instant on n’y est pas autorisé, mais on y travaille d’arrachepied parce qu’un stade sans supporters, c’est une hérésie totale. Les joueurs ont besoin de ça, de motivation, d’accompagnement dans les moments fastes ou difficiles. C’est d’une tristesse à mourir. Ça demande un niveau de concentration et d’investissement pour les joueurs même supérieur à ce qu’on peut voir quand il y a des supporters dans un stade. On voit que les résultats des équipes qui vont jouer à l’extérieur sont beaucoup plus positifs. C’est triste à mourir, je le conçois mais on pense aussi à la santé des gens, des supporters en premier lieu. Mais je pense qu’on pourrait s’adapter différemment en fonction de la capacité du stade, définir un pourcentage… Après, ce serait la gestion des flux qui serait peut-être un peu plus compliquée. On est conditionnés sur le fait qu’au moins jusqu’en décembre ce sera compliqué. On aura peut-être des jauges à 1000, à 5000 de temps en temps. Peut-être que si la région est davantage épargnée comme elle l’est actuellement, et que la pandémie régresse, qu’on aura la possibilité de mettre davantage de personnes. Mais c’est une décision qui sera en accord avec la préfète. Mais je l’accorde, quand je vais au stade, c’est catastrophique. C’est monotone, il n’y a rien, que de l’écho. Alors, vous entendez bien les consignes, ça c’est sûr… Les joueurs s’entendent mieux entre eux, mais c’est nul. On a besoin de supporters. Un stade de foot sans supporters, ce n’est pas un stade de foot ».