Gernot Rohr : “C’est grâce à cette récompense que j’ai pu acquérir l’Hôtel des Pins au Cap Ferret, c’était une prime que je n’avais jamais touchée auparavant”

    Gernot Rohr a donné son sentiment concernant l’atmosphère de Bordeaux-Milan, et ses souvenirs de cette rencontre d’il y a 25 ans maintenant.

    « Il fallait garder la tête froide parce que l’émotion était forte. Ce stade-là, je m’en rappellerai toujours, a vibré d’entrée. Les gens y croyaient. On avait vu dans Bordeaux les drapeaux, les gens qui y croyaient, et les bordelais nous suivaient. C’était quand même un très long parcours, en partant de l’Intertoto, pour arriver en quart de finale de la Coupe UEFA. Sentir tout ce public derrière nous, je pense que ça a poussé les joueurs et ça a leur a permis de se surpasser. On avait envie de marquer le premier but et de marquer 1-0 à la mi-temps. Je m’étais dit que si on menait 1-0 à la mi-temps, le stade allait encore vibrer davantage, et que les joueurs allaient être portés par le public. La défense devait faire bonne garde, et nous avons réussi à marquer ce premier but. A la mi-temps, je leur ai dit que désormais, on ne restait pas à quatre défenseurs, mais à trois. Un des quatre défenseurs allait participer au milieu, pour pousser davantage. Nous avions tout misé sur l’offensive. Le Milan voulait marquer, mais on avait Gaëtan Huard, et une bonne défense. On a marqué ce deuxième but qui a créé la folie dans ce stade. Sur le troisième but, j’ai dû perdre la perle que j’avais trouvée lors de la préparation du match, je ne l’ai jamais retrouvée après. Mais en tout cas, elle a joué ce rôle pendant ce match (sourire) […] Mais on a ressenti cette atmosphère quelques jours avant en ville. On faisait tous nos matches à Lescure, et tout le monde nous parlait de ce match, et attendait cette rencontre. Les joueurs aussi. On avait envie de créer l’exploit, on n’avait rien à perdre. Il fallait garder sa concentration, sans être trop ému par ce qui se passait, et ce n’était pas facile. Mais les joueurs ont réussi. Nous avons fait bloc avec le staff et les dirigeants pour créer cet exploit. Alain Afflelou, à l’époque, avait dit avant la rencontre : ‘si vous gagnez ce match, vous aurez une belle récompense’ (rires). Et personnellement, c’est grâce à cette récompense que j’ai pu acquérir l’Hôtel des Pins au Cap Ferret, c’était une prime que je n’avais jamais touchée auparavant. Ça valait vraiment le coup sur tous les plans, mais surtout sur le plan sportif car ça a redonné à cette équipe bordelaise une bonne image, en France et en Europe »

    Retranscription Girondins4Ever