Clément Carpentier : « La probabilité pour qu’il n’y ait pas de repreneur est assez faible. Que ça aille jusqu’au redressement judiciaire, je pense aussi que les probabilités sont assez faibles »
Clément Carpentier s’est exprimé sur le thème du futur rachat des Girondins de Bordeaux.
« Sur ce genre de dossier, quand ça sort dans la presse, ce n’est jamais bon signe. Quand vous avez des gens qui parlent dans la presse, c’est en fait qu’ils ont besoin qu’on s’intéresse à eux. C’est qu’ils ne sont pas très sûrs de leurs dossiers. A mon avis, les dossiers les plus sérieux, on ne les connait pas, et on ne connaitra que celui du repreneur définitif, s’il y en a un. Ce qui est intéressant, c’est que les Girondins de Bordeaux restent attractifs. La probabilité pour qu’il n’y ait pas de repreneur est assez faible. Que ça aille jusqu’au redressement judiciaire, je pense aussi que les probabilités sont assez faibles. Je pense qu’il y aura des repreneurs avant, même si ce n’est pas forcément dans leur logique de faire ça. Mais s’ils veulent prendre le club, je pense qu’il faudra sortir du bois à ce moment-là, avant le redressement judiciaire, car là ça intéressera beaucoup plus de personnes, et il aura beaucoup plus de concurrence. Ce qui est un peu bizarre, c’est qu’il y a un peu tout et n’importe quoi qui sort sur la reprise des Girondins, et surtout des choses locales. C’est un peu farfelu, pas très sérieux. Et ce n’est pas la mairie qu’il faut appeler. Si vous avez vraiment de l’argent et que vous voulez reprendre le club, vous appelez le mandataire et surtout la banque d’affaires missionnée pour vendre le club. Surtout, aussi, vous essayez que vos dossiers ne sortent pas dans la presse. Il faudrait surtout que le club soit attractif pour de gros projets et des projets sérieux. A mon avis, les dossiers qui sont vraiment sérieux et qui pourraient aller loin, avec une vraie chance de reprise au bout… Ils attendent déjà une première chose, c’est-à-dire l’état des finances du club, et ça personne ne les connait dans les détails. Le mandataire ad hoc a pour première mission de restructurer la dette donc dès qu’il l’aura fait, et étalé peut-être les créances sur les prochaines années comme Fortress, à ce moment-là, les repreneurs sérieux verront l’état des finances du club, afin de savoir s’ils y vont ou pas. Quand je vois certains dossiers sortir dans la presse, ou gens qui s’expriment, ça me surprend. Ce genre de dossier ne se fait pas sur la place publique, au contraire, dans le plus grand secret possible ».