Christophe Monzie : “J’ai vu des garçons désemparés, perdus, brisés, collectivement brisés. Ca fait encore plus de peine que de colère”

    Christophe Monzie est revenu sur la fessée reçue par les Girondins de Bordeaux face au Stade Rennais (6-0), ainsi que sur l’état d’esprit du groupe de joueurs bordelais.

    « Un score à faire pâlir Djokovic… On a vécu un véritable cauchemar. Ce genre de match, ça me rend beaucoup plus en colère, beaucoup plus triste et amer, que la défaite face à Marseille. Marseille, on a joué avec une équipe de bras cassés, des joueurs qui se relevaient tout juste du Covid, on avait 98 chances sur 100 de le perdre, ce match. Ce que j’ai vu à Rennes m’inquiète beaucoup plus. Là, on avait des joueurs qui avaient dix jours de récupération par rapport à Marseille, et il n’y en a pas eu pour sauver l’autre, on n’a pas eu la moindre réaction. Ça a été un naufrage collectif sans précédant cette année, même si on avait déjà pris beaucoup de taules. On avait déjà pris six buts en 2015, à Nice. J’avais commenté aussi un 6-2 deux ans plus tard au Parc des Princes. Mais dans ces deux matches-là, Bordeaux avait sauvé l’honneur ou réduit la marque […] C’est juste abyssal et consternant […] L’arrivée de Grégory Coupet, c’est bien, mais je ne suis pas sûr que ce soit LA priorité du moment. j’ai vu des garçons désemparés, perdus, brisés, collectivement brisés. Ca fait encore plus de peine que de colère, même si ça a été probablement le match le plus difficile à commenter pour moi. Le mal est profond, le moment est urgent. Il est grand temps de se poser les bonnes questions, et de savoir si les joueurs qu’on a choisis d’écarter du groupe sont bien les bons. L’avenir va nous le dire très vite”.

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever