Bernard Lions : « Bordeaux, tu sens bien que si ça continue comme ça, à un moment donné ils vont finir par y aller. Et un navire amiral, quand il coule, il coule profondément… »
Sur ARL, le journaliste L’Equipe Bernard Lions, très attaché aux Girondins de Bordeaux et à l’AS Saint-Etienne, espère non seulement que les deux clubs vont se maintenir, mais qu’en plus ils se remettront également en question car l’année prochaine, 4 clubs descendront en Ligue 2.
« L’année prochaine, il y a quatre descentes, et c’est pour ça que je mets en garde. Je souhaite de tout cœur que ces deux clubs se maintiennent, avec tout le respect que j’ai pour Clermont, Metz et les autres équipes qui se retrouvent à la lutte pour le maintien. Mais au moment où on s’apprête à resserrer l’élite… Dans deux ans, on aura une Ligue 1 à 18 clubs, ça parait impensable qu’il n’y ait pas les clubs historiques que sont les Girondins de Bordeaux, Saint-Etienne, et Nantes. Cela me paraitrait être un très mauvais signal donné à la compétitivité de la Ligue 1. Et en même temps, ça poserait encore des problèmes pour la saison prochaine parce que vous savez, à force de flirter avec la relégation, un jour vous finissez par vous casser la figure. C’est exactement ce qui s’est passé avec le Toulouse Football Club. Le TFC, à force de jouer avec ce maintien, ils ont fini par descendre. Bordeaux, tu sens bien que si ça continue comme ça, à un moment donné ils vont finir par y aller. Ces clubs sont tellement dimensionnés pour la Ligue 1 – je pense au centre de formation, au stade – qu’un navire amiral, quand il coule, il coule profondément… Pour le remettre à flot ensuite, c’est extrêmement compliqué. Là, on en est presque à parler à des dangers de mort pour ces deux clubs, s’ils venaient à descendre. Ce sont des chefs-d’œuvre en péril. Ça me fait de la peine, mais j’ai aussi de la colère parce je continue à suivre l’actualité des Girondins de Bordeaux, et il y a quand même énormément de boulettes, d’erreurs de gestion incroyables, de gestions de salaires, de contrats, de politique de formation, de choix des hommes… Des choix incompréhensibles. C’est un peu la même chose à Saint-Etienne. La peine, oui, mais la colère aussi […] Il y a deux journées, les Girondins étaient à cinq points de Saint-Etienne, c’était énorme. Les bordelais sont revenus à un point des stéphanois… Ça va être un mano à mano à mon avis extrêmement serré jusqu’à la 38ème journée, et chaque petit point comptera ».