Yon Ecenarro : « C’est bien de prôner l’union sacrée, mais elle doit être décrétée entre guillemets, à tous les niveaux »
Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Yon Ecenarro, consultant pour la radio, s’est exprimé suite à l’interview d’Admar Lopes donnée au journal L’Equipe. Après des jours, voir des semaines de silence, il était temps que la direction montre le bout de son nez !
« Oui il était temps. On le savait déjà et il l’a confirmé dans l’interview, que physiquement, Gérard Lopez n’était pas là sur les matchs. Il a dit dans son entretien que c’était un choix volontaire de la direction, en gros de se mettre en option commando et de laisser parler le terrain. Vu que le terrain ça n’a pas trop parlé, il était temps ! Ce sont des moments charnière, on ne peut pas laisser assumer la totalité de la responsabilité des résultats actuels aux joueurs seuls. Il y a une direction, ils doivent faire corps. C’est bien de prôner l’union sacrée, mais elle doit être décrétée entre guillemets, à tous les niveaux. »
Est-ce qu’on n’a pas l’impression de la politique de l’autruche du côté du club ?
« Je ne sais pas. Le plus important c’est que les choses soient dites entre les joueurs et la direction technique. J’espère qu’elles sont dites, à priori c’est ce qu’Admar Lopes dit, qu’il y a tout le temps des discussions. C’est ça qui est important. Le soucis c’est qu’on était quand même avec une direction en mode hyper com depuis le début de la saison, à plusieurs moments. Je suis désolé mais on ne communique pas que lorsque ça va, même si cette année ça n’a pas été très souvent. Ce sont des moments clés, charnière. A un moment donné, il faut laisser les joueurs se concentrer sur ce qu’ils savent faire le mieux, c’est-à-dire le terrain. Le timing, il fallait qu’il parle et il a parlé. »
Les supporters aussi ont besoin qu’on les rassure.
« Oui bien sur. Il faut mettre les supporters aussi, tout le monde a besoin d’être rassuré. Mais ce qui rassure le plus les supporters, ça revient au même, c’est le terrain. Tu peux dire ce que tu veux, jouer du violon la semaine, dire qu’on s’est dit les choses, comme on l’a fait plusieurs fois cette saison… Les joueurs l’ont dit plusieurs fois qu’ils s’étaient dit les choses mais au bout du compte tu ne fais pas le boulot sur le terrain. Ce qui rassurera toujours les supporters c’est le terrain et effectivement c’était le moment de parler. Dans ce qu’a dit Admar Lopes je trouve, non pas qu’il se défausse, mais à certains moments il met encore les joueurs devant leurs responsabilités. Il n’a pas tort entre guillemets, mais là il le met sur la place publique, avant un match important, ça peut être à double tranchants. C’est peut-être un coup de poker. »
Retranscription Girondins4Ever