L’état des lieux du SCO d’Angers, par Gildas Crozon, journaliste au Courrier de l’Ouest
Sur ARL, Gildas Crozon, journaliste au Courrier de l’Ouest, a fait l’état des lieux du prochain adversaire des Girondins de Bordeaux, le SCO d’Angers, qui suit au quotidien dans le cadre de son métier.
« Angers est sur une mauvaise pente depuis 2022 ou un petit peu avant, un ralentissement. C’est une fin de saison difficile. Il y a beaucoup de joueurs qui prennent de l’âge, beaucoup qui sont en fin de contrat aussi, ce qui est un élément qui peut poser problème : ils n’ont pas de nouvelles pour leur avenir et évidemment c’est une difficulté. Je crois qu’ils n’aimeraient pas que l’histoire se termine comme ça cet été. Je ne sais pas si leur envie est le problème principal ou leur niveau actuel, c’est beaucoup plus complexe que ça. La transition entre Moulin et Baticle s’est plutôt bien faite, mais l’effectif était déjà déséquilibré et un peu court en début de saison. On arrive à une forme de logique à ce que cette équipe souffre. Elle a démarré très fort, elle finit très mal, la vérité est sans doute un peu au milieu. Par contre la dynamique est difficile et il va falloir que ça se termine pour eux […] Je ne sais pas si en termes de qualité il y a un appauvrissement, mais en termes de performance d’équipe, il y a une trajectoire très étrange pour une saison. C’est une équipe qui a presque joué son meilleur foot au mois d’août, et qui n’a fait que régresser depuis, ce qui n’est pas la logique… Sans doute que cela veut dire quelque chose de cet effectif. On peut toujours dire que c’est la responsabilité de l’entraineur, mais je pense aussi qu’il y a un manque de complémentarité, avec peu de joueurs d’impact. On s’en rend compte sur la fin de saison. Il y a aussi des profils qui manquent, ce qui fait que cette équipe a du mal à se renouveler. C’est un ensemble de facteurs ».
La blessure de Jimmy Cabot et le système
« Cela a ajouté un problème qui existait déjà. Ce système est le même depuis le début de saison, il a juste un peu évolué par rapport à celui de Bordeaux, c’est que la pointe haute est devenue pointe basse, donc c’est plus un 3-5-2 aujourd’hui avec une sentinelle en-dessous. Ça a été une manière de se rassurer un peu à un moment donné, et d’animer les choses un peu différemment. La blessure de Cabot qui intervient en février a été un problème. Il est très peu probable qu’il revienne cette saison même si ce n’est pas totalement exclu. Ce qui est sûr, c’est que ce système, c’est lui qui l’a plus mis en lumière parce qu’on l’a tous découvert dans ce rôle de piston, par son volume et sa capacité de perforation en partant d’un peu plus loin que quand il était ailier. Evidemment, il n’y en a pas deux dans l’effectif… C’est un système qui vaut surtout par ses pistons, et sans pistons de métier ou performants, ça ajouté un problème à un système qui commençait à être déjà un petit peu lu ».