Christophe Monzie : « Il y a eu de graves erreurs de commises. On n’a que ce qu’on mérite »
Sur ARL, Christophe Monzie, après la dernière défaite des Girondins de Bordeaux à Angers, qui nous envoie en Ligue 2, a fait le bilan au niveau des coaches bordelais choisis, des choix faits cette saison par la direction, remontant même aux choix passés sur certains joueurs passés par le club.
« Les Girondins n’ont pas tenu compte des enseignements de la saison dernière qui avait été ô combien compliquée. Je suis au moins content pour un homme, Jean-Louis Gasset, parce qu’il n’aura pas assisté à cette gabegie, à cette bérézina. Il est parti juste à temps, on lui a demandé de partir, mais quelque part le hasard a sans doute bien fait les choses. Je continue de penser qu’il ne méritait pas ça. Lui, il a laissé le club en Ligue 1 l’année dernière dans des conditions déjà très pesantes, ce que malheureusement ni Vladimir Petkovic, ni David Guion n’auront réussi à faire cette année, mais ce n’est pas forcément de leur faute. Il y a eu de graves erreurs de commises, et nous l’avons dit dès le début de la saison, dès le mois de septembre on disait que cet effectif n’était pas homogène. Certes, Gérard Lopez avait des excuses parce qu’ils ont manqué de temps pour le recrutement, mais on n’a pas tellement compris non plus les recrues du mercato hivernal où là, finalement, ils avaient le temps. Et c’est arrivé dans les dernières heures du mercato… L’affaire Koscielny a longtemps bloqué toute éventuelle tractation et finalement on a engagé des joueurs prêtés, avec une option d’achat en cas de maintien. Ces joueurs-là vont sans doute repartir, d’autres ont signé pour trois mois comme Marcelo. David Guion qui était attendu sur un an et demi, ne s’est engagé que sur cette fin de saison, et il a bien fait. Il re-signera peut-être, et je continue de penser que c’est un excellent coach, mais il est arrivé avec un effectif qu’il n’a pas choisi. Il y a eu beaucoup de choses, beaucoup d’erreurs, et à force de prendre les deuxièmes et les troisièmes choix, on en arrive à faire ce qui s’est passé à Saint-Etienne. Si on fait le bilan de tous les joueurs qu’on a laissé partir au cours des dernières années, qui n’ont pas été remplacés qualitativement, Laborde, Tchouaméni, Khazri, Diabaté, Braithwaite, Pablo… Ces joueurs-là, comment qualitativement ils ont été remplacés ? Est-ce qu’on a gagné au change ? Est-ce que ceux qui sont arrivés ont réussi à faire oublier ceux qui sont partis ? Non. La réponse est non. On n’a que ce qu’on mérite ».