On ne peut pas forcément parler de coup politique, car cela pourrait plus le desservir qu’autre chose. Mais le Sénateur des Bouches-du-Rhône, Jérémy Bacchi, a tenu à réagir à la décision de la DNCG de rétrograder les Girondins de Bordeaux en National 1.

“Monument du football français, les Girondins de Bordeaux sont menacés de relégation en National 1 et, si aucun accord n’est trouvé, de liquidation pure et simple. Le supporter marseillais que je suis, marqué par les grandes confrontations passées et la rivalité entre les Girondins et l’Olympique de Marseille ne peut rester indifférent à ce naufrage. Comment en sommes-nous arrivés à cette situation ? Comment est-il possible que les enjeux sportifs aient été piétinés à ce point par les abus du foot business ? Ce n’est pas acceptable. Les enjeux sont bien trop élevés. L’activité sportive de ces clubs impacte la vie sociale et économique, l’attractivité et l’image de leurs territoires. On ne peut donc pas laisser leur avenir entre les seules mains des financiers dont les erreurs de gestion peuvent ruiner les efforts des joueurs et l’enthousiasme populaire des supporters. Il est essentiel qu’au-delà des organisations déjà existantes, des instances plus ouvertes et plus transparente sur aient un droit de regard sur les projets de reprise des clubs sportifs et contrôlent plus régulièrement leur bonne gestion. Les associations de supporters, les collectivités, les représentants du tissu économique local et les repreneurs potentiels doivent se concerter au préalable avec les clubs pour construire des projets reposant sur des bases solides, durables et partagées. A cette seule condition, les instances du football français pourront alors valider la reprise d’un club. Il s’agit ni plus ni moins que de redonner du sens au sport professionnel, vecteur de valeurs, d’exemplarité pour les jeunes et de partage à l’échelle de nos villes et de nos territoires. En tant que membre de la commission des sports au Sénat, je porterai ce combat auprès des associations de supporters et de tous ceux qui partagent cette ambition de retrouver un football populaire libéré de l’emprise des financiers. Aujourd’hui, je compatis à la douleur des supporters bordelais. Les Girondins manqueront sans doute à notre championnat de Ligue 1 déjà terne et écrasé par le poids de l’argent”.

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