Gérard Lopez : « On a des joueurs qui sont en train de s’entrainer sans contrat, on a des joueurs qui veulent rester, on a des joueurs qui sont prêts à couper leur salaire… »

    Le Président et Propriétaire des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, est revenu sur l’étiquette qui lui colle à la peau dans le monde du football, à savoir sa volonté de faire du trading. Le Président bordelais s’est défendu d’utiliser ce mot, et réexplique que pour qu’un club de l’envergure du FCGB s’en sorte, il doit recourir à cette « pratique », même s’il le voir plus comme de la « valorisation » de joueurs.

    « Montrez-moi un club d’envergure des Girondins de Bordeaux, ou même plus petit, qui soit aujourd’hui capable d’exister avec les droits TV, le sponsoring, les entrées dans le stade, la vente de maillots… Montrez-en moi un seul qui ne fasse pas de ventes de joueurs pour compléter son budget sur l’année. Il n’y en a pas un seul. Ça n’existe pas, à part des clubs qui sont dépendants d’un Etat… Ça n’existe pas. D’ailleurs, ce n’est jamais moi qui ait utilisé le mot trading. Je n’ai jamais utilisé ce mot-là. Je parle simplement du fait de valoriser des joueurs. Valoriser des joueurs, cela veut dire prendre des joueurs qui sont jeunes, et qui n’ont aucune opportunité de jouer dans beaucoup de clubs, zéro, et donc de les faire jouer. Ces joueurs-là, s’ils performent, même au-delà des résultats de l’équipe – ce qui est le cas cette année pour Bordeaux, puisque les résultats de l’équipe ont été très mauvais, plus que mauvais – mais il y a des joueurs qui sont reconnus pour être des bons joueurs. Ces joueurs-là n’avaient aucune chance de jouer par ailleurs. Quand on parle de trading, qui est un mot con, parce que ce n’est même pas du français… Quand on parle du fait que des clubs, ou que Bordeaux vend des joueurs, attendez, tout le monde le fait. Mais absolument tout le monde, le fait. Sauf que, et c’est vrai, et nous on le fait, c’est qu’on ne va pas chercher que des trentenaires, mais des joueurs de 19-20-21 ans, qui sans doute ne joueraient jamais de la vie dans leur club… D’ailleurs, c’est pour ça qu’ils viennent. Aujourd’hui, on est en Ligue 2, on était rétrogradés en National 1 il y a quelques jours, et pourtant on a des joueurs qui sont en train de s’entrainer sans contrat, on a des joueurs qui veulent rester, on a des joueurs qui sont prêts à couper leur salaire… Pour un club qui était en N1 il y a encore quelques jours. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on leur donne l’opportunité de jouer, chose qu’ils n’auraient dans quasiment aucun autre club. Quand après ça, vous avez des joueurs jeunes, qui n’ont pas de gros salaires, effectivement, ils vont intéresser des clubs, qui vont pouvoir encore les revendre derrière… Là où il y a énormément d’hypocrisie, c’est que c’est comme ça que vivent tous les clubs. Ce n’est pas un modèle, c’est une réalité du foot français ».

    Retranscription Girondins4Ever