Philippe Lucas : « Il y a eu des choses un petit peu bizarres qui ont été réalisées du temps de GACP… »
Sur France Bleu Gironde, Philippe Lucas s’est exprimé sur les dérives qu’il peut y avoir au centre de formation des Girondins de Bordeaux, des suites de la ligne directrice du foot-business.
« C’est sûr que les joueurs sont de plus en plus précoces, et comme il y a de plus en plus de concurrence, les clubs ont tendance à se positionner le plus rapidement possible. Et les parents, lorsqu’ils sont sollicités, paniquent un petit peu et s’associent à un agent, qui lui va déjà négocier des futurs contrats, parce que les clubs essayent d’avoir les joueurs le plus tôt possible, pour ne pas se faire prendre le joueur par un autre club. Ça, ça pose problème. C’est bien que ce soit dénoncé, parce qu’il y a eu des choses un petit peu bizarres qui ont été réalisées du temps de GACP, à faire venir des joueurs inconnus au bataillon, qui sont toujours inconnus d’ailleurs, et qui ont coûté cher au club. Ceci explique peut-être aussi cela, à savoir la situation à l’époque du club. Ce n’est peut-être pas dû au hasard. C’est vrai qu’il y a un héritage incroyable de la part des américains qu’il faut assumer maintenant. Mais il y a eu tellement d’erreurs commises, même au niveau des jeunes, de l’argent dépensé à tort et à travers… Je trouve qu’on n’a pas suffisamment fouillé là-dedans. Il y a eu notamment un joueur qui a été recruté en Afrique… Il y avait beaucoup de combines, c’est bien dommage, c’est le football business. Mais malheureusement, on ne doit pas l’accepter : un club ne marche pas comme ça. Surtout qu’on est dans une région où il y a de très bons joueurs. Il y a des clubs amateurs qui travaillent très bien, notamment dans le Pays Basque, des clubs où ça bosse bien. J’étais à Lège-Cap Ferret et je sais que ça bosse bien au niveau des jeunes : il y a de bons gamins. Il faut juste les repérer, les suivre. Il vaut mieux qu’un jeune de Lège-Cap Ferret vienne jouer aux Girondins de Bordeaux plutôt que d’aller à Sochaux ou Monaco par exemple ».