Grégoire Akcelrod : « Un joueur est sorti du lot tout de suite, avec des chaussures roses… Je me rappelle, j’ai dit à mon pote que c’était le futur Pogba »
Le premier agent d’Aurélien Tchouaméni, Grégoire Akcelrod, s’est remémoré comment il a découvert l’actuel milieu de terrain du Real Madrid, lorsqu’il était aux Girondins de Bordeaux.
« J’étais l’agent d’Aurélien Tchouaméni pendant quatre ans. J’aidais un jeune qui s’appelait Manu Semedo, qui jouait à Bordeaux en U17, et il y a un de leur pote qui me dit ‘écoute, il y a un jeune très fort, il s’appelle Aurélien, il faudrait que tu le rencontres à Bordeaux’. Je vais une semaine à Bordeaux avec un ami, pour les vacances, et on assiste à l’entrainement. Aurélien ne s’entrainait pas, il regardait l’entrainement, donc j’ai parlé avec lui pendant une heure : j’ai tout de suite vu que c’était un jeune intelligent. Ça se voit rapidement, il était cultivé… Hyper intéressant. Il me dit de revenir le voir jouer le lendemain. Il n’avait pas d’agent à l’époque. Je ne savais pas à quoi m’attendre, et le lendemain je regarde l’entrainement des U17 nationaux, et c’est vrai qu’un joueur est sorti du lot tout de suite, avec des chaussures roses… Je me rappelle, j’ai dit à mon pote que c’était le futur Pogba, parce qu’il avait vraiment quelque chose. Mais comme j’étais loin, je pense qu’Aurélien était un autre joueur, qui avait des chaussures jaunes. Donc tout l’entrainement je me suis dit qu’il n’était pas très bon ce mec… Comme il était sympa, je me suis dit que j’allais quand même l’attendre à la fin pour le dire bonjour, mais honnêtement je voulais partir. Et à la fin, c’est celui qui a les chaussures roses qui est venu me parler… Quand j’ai vu que c’était lui, je me suis doit wow, là il y a un gros joueur, quelque chose à faire… Après, c’est une longue histoire de quatre ans… Il faut dire la réalité, quatre ans dans le foot, c’est énorme, même au niveau des entraineurs : plus personne n’entraine quatre ans. C’est compliqué, ils sont tellement sollicités tout le temps par des gros menteurs, qu’au bout d’un moment ils sont un peu déconnectés. Mais quatre ans, c’est énorme, il n’y a pas de regrets. C’est la période la plus dure que j’ai faite. Faire un transfert Inter Milan – Real Madrid, tout le monde peut le faire. Par contre, ce qui est dur, c’est de passer de centre de formation, à pro, à grand club. Ça, c’est le plus difficile ».
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