Christophe Monzie : “Avoir le ballon et en faire un bon usage, ce sont deux choses différentes”
Sur ARL, Christophe Monzie est revenu sur la défaite des Girondins de Bordeaux sur le terrain du Nîmes Olympique (1-0).
« C’est de la frustration, de la déception, mais pas une surprise. Sur la copie qu’on a rendue aux Costières, et qu’on continue de rendre depuis trop d’années d’ailleurs, parce que c’est vraiment un stade qui ne nous réussit pas trop… On y restait sur un match catastrophique en février 2021 en perdant 2-0. On avait perdu Loris Benito, expulsé, et on n’avait pas mis un pied devant l’autre. C’était un peu mieux dans la maitrise collective du ballon et dans la domination, qui a parfois été outrageuse, mais en termes d’efficacité et d’occasions, c’est pratiquement pareil que ce qu’on avait fait il y a deux ans… On aurait pu jouer trois heures de plus, on n’aurait pas marqué. Il y a des jours comme ça où ça ne va pas. C’est une déception, mais on était prévenus, les Girondins savent que Nîmes avait battu Amiens et qu’ils avaient passé trois buts à Borgo. C’est une équipe qui prenait peu de buts à domicile et on a compris pourquoi samedi, avec une organisation parfaite, un bloc qui coulisse parfaitement, pas d’espaces entre les lignes… Dès qu’ils perdaient le ballon ils se resserraient, laissant le seul Tchokounté aux avant-postes. Si on regarde, il y a une frappe de Dilane Bakwa, et cette volée de Stian Gregersen, on ne peut pas dire que les nîmois aient été mis sur le grill et que Maraval ait fait un match exceptionnel. Si tu perdais 1-0 en ayant 7-8 occasions, et que tu tombes sur un gardien qui fait le match de sa vie, ça va… Mais là, on ne peut même pas dire ça, c’est peut-être ça le plus inquiétant. Je ne suis pas totalement surpris de cette sortie-là car j’avais déjà trouvé que les derniers matches n’étaient pas satisfaisants dans le contenu. On a, bien sûr, toujours le ballon, une collection de passes, une possession qui atteint 70%… On était même à la mi-temps à 77%… L’année dernière, on a fini dernier du championnat, et on avait neuf fois sur dix le ballon. Même sous Petkovic, Bordeaux avait le ballon. Mais avoir le ballon et en faire un bon usage, ce sont deux choses différentes, et je trouve que les deux dernières copies, contre Annecy et Bastia, étaient plus que moyennes. Ces deux matches étaient déjà des signaux d’alerte ».
Retranscription Girondins4Ever



