Christophe Dugarry : “Je suis le seul du centre de formation, de ma génération, à être sorti… Ce club et cette ville représentent beaucoup pour moi”

Pour Bordeaux Le Mag, Christophe Dugarry s’est exprimé sur sa carrière de joueur professionnel, qui l’a également forgé en tant qu’homme.
« Forcément, ta vie de footballeur s’accompagne de ta vie d’homme, des gens que tu as rencontrés, ceux qui ont été gentils et ceux qui l’ont été un petit peu moins. Mais les deux m’ont servi. Ceux qui m’ont accompagné et ceux qui ont essayé de me prendre ma place, de ne pas me faire jouer, qui n’ont pas cru en moi… On se sert de tout ça. Pour remonter, il faut tomber. Oui, j’ai eu des moments difficiles, des moments de doute, des moments où je n’y croyais plus. Là, j’avais une main qui m’était tendue par Pierrot Labat, Gernot Rohr, Didier Couecou… C’est des hauts, des bas. Il faut s’accrocher, il faut y croire. Je suis le seul du centre de formation, de ma génération, à être sorti. Et pourtant, des bons joueurs, il y en avait, certainement des plus forts que moi. Mais à un moment ou un autre, il y a un déclic qui se passe. Quand tu évolues avec l’âge, le niveau grandit, augmente, et il faut à chaque fois s’adapter, se réadapter avec des nouveaux codes. Ce que tu as vécu en minimes, tu ne le vivras pas en cadets, ni en junior, ni au centre de formation, ni avec les pros… A chaque fois c’est une étape à franchir, un challenge supplémentaire. A chaque fois c’est compliqué, et il y en a qui craquent, il y en a qui lâchent, parce que c’est l’âge où tu rencontres des copines, où tu as envie de sortir, où tu fumes deux-trois clopes, où tu as un peu moins sérieux… ».
Finalement, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux a su gérer et ne pas tomber dans les pièges.
« Moi, je me gère en étant un peu foufou, un peu grande gueule, mais malgré tout j’avais un objectif. Une fois que j’étais là… Je n’étais pas dissipé, même si j’ai fait des conneries hein, mais je suis resté quand même assez focus sur le foot. Le foot, c’était vraiment ma vie, et ça l’est toujours, ça le sera toujours. J’aimais le foot quoi. J’aimais vraiment le foot. Il n’y avait rien qui me procurait autant de plaisir que le foot. Donc c’est resté assez focus pour moi, et c’est pour ça que ce club m’a accompagné en tant que jeune homme, en tant qu’homme par la suite. Ce club et cette ville représentent beaucoup pour moi, forcément ».