Pour Radio Campus Bordeaux, Christophe Hutteau s’est remémoré le transfert de Mathieu Valbuena, dont il a géré les intérêt, en provenance de Libourne vers l’Olympique de Marseille.

« Il avait les qualités. On appelle ça peut-être un petit peu de talent de ma part. Un petit peu, quand même. Ce n’est pas un coup de poker, non, vous ne faites pas de coup de poker à Marseille. Ils le connaissaient. Si un directeur sportif de Ligue 1 ne connait pas un joueur de National, franchement, il faut qu’il change de métier. José Anigo y va, voit un match, et voit qu’il y a de la qualité. Et les choses se font naturellement. Il le fait voir par plusieurs membres de la cellule de recrutement. Ils ont tous le même avis, à savoir que ce garçon avait quelque chose de plus que les autres, et à juste titre. On discute avec Pape Diouf les bases du contrat, et j’avais tout prévu pour que si le joueur explose, qu’il soit rémunéré à hauteur de ce qu’il mérite, et non pas par rapport au fait qu’il venait d’un petit club. Il a tout eu ce que j’avais prévu contractuellement ».

A la fin de plusieurs années de collaboration, le chemin des deux hommes s’est séparé.

« Il ne faut jamais brûler ceux qu’on a aimé. On a travaillé pendant près de dix ans ensemble. Depuis que nous ne travaillons plus ensemble et malgré les désaccords qui ont été les nôtres, je n’ai jamais craché dans la soupe. Mathieu a fait une belle carrière, qui s’est malheureusement terminée en eau de boudin. Je constate juste que tous les problèmes qu’il a eus, sont intervenus une fois que nous nous sommes séparés. Voilà, c’est tout. Maintenant, ce qu’il a fait mérite le respect. Il faut le respecter. Après, les faits m’ont donné raison de A à Z, et ça me suffit. C’est la meilleure des réponses ».

Puis l’agent évoqua un autre ancien bordelais dont il gère encore les intérêts, Gaëtan Laborde.

« J’ai un des meilleurs attaquant du championnat de France, Gaëtan Laborde. Et n’oublions pas que Gaëtan, qui est un natif de la région, Bordeaux n’a jamais cru en lui. Oui, il y a Gustavo Poyet, mais avant, on ne l’a pas beaucoup fait jouer non plus… On acceptait de le prêter au Red Star, à Brest, Clermont… ».

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