Le chiffre était sorti il y a quelques jours par France Bleu Gironde, et l’on se demandait comment Gérard Lopez allait rassembler 40 millions d’euros, soit la budgétisation de la saison à venir, afin de passer la DNCG. L’on parlait d’un prêt actionnaire, qui aurait donc été remboursé au fur et à mesure des rentrées d’argent du club, et donc essentiellement des transferts.

Visiblement, afin de passer la DNCG et surtout d’entamer la saison sereinement et directement/uniquement avec le sportif, Gérard Lopez a choisi de mettre sous séquestre la somme approximative de 40 millions d’euros, selon nos informations. Il s’agit évidemment d’une preuve d’engagement importante, et d’une prise de risque financière puisque rien ne dit que cette somme pourra être remboursée en totalité. Cela dépendra évidemment des rentrées d’argent, des transferts qui se feront. Ainsi, si tout n’est pas « remboursé », Bordeaux pourra finir la saison avec la somme restante mise sous séquestre.

Contrairement à la saison dernière, cela ne se jouera pas à trois jours du début de la saison. Mais la saison dernière, il fallait également baisser la dette au maximum, d’où ce « jeu » de poker-menteur, qui a d’ailleurs fonctionné à l’avantage de Gérard Lopez mais surtout du Club. Cette saison, la remontée sera évidemment un objectif prioritaire et obligatoire, ce qui n’était pas du tout le cas au départ de l’exercice précédent. Cette mise sous séquestre des 40 millions d’euros met le sportif, dès le début de la préparation, au premier rang des priorités, et c’est assurément une excellente chose. D’ailleurs, le choix de David Guion au poste d’entraineur est aussi une façon de gagner du temps.

C’est aussi un message envoyé aux autres clubs. En effet, si certains, comme la saison dernière, comptaient se servir sur la bête à peine mourante, ayant encore le cadavre chaud, cette fois-ci Bordeaux n’aura aucun intérêt à se précipiter pour vendre, et pourra ainsi transférer ses joueurs au « juste prix ».

Quelle est la surface financière a Gérard Lopez ?

Il y a de ça un an, Le Monde avait réalisé un article sur le propriétaire et président des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez. Celui qui injecta déjà près de 25 millions d’euros en deux ans, au FCGB est décrit comme un milliardaire, mais il est assez complexe d’évaluer réellement sa surface financière.

Ce n’est en tout cas pas grâce au football qu’il est devenu riche, mais par la création et la réussite/revente de plusieurs sociétés. Celui qui a aidé ou créé plus d’une centaine d’entreprises, aurait au niveau de la valeur des actifs détenus par ses multiples structures des parts avoisinant les 10 milliards d’euros. Seulement, des parts ne veulent absolument pas dire du cash. Et c’est toute la complexité pour mettre sous séquestre 40 millions d’euros. C’est, quoi que l’on puisse dire sur lui, un signe incontestable et estimable de son investissement et de son attachement aux Girondins de Bordeaux.