Philippe Fargeon : « La différence s’est faite vis-à-vis d’avoir un papa qui, le soir, m’entrainait devant le but. Il n’y a pas de hasard… »

    ( Photo by Alain de Martignac / Onze / Icon Sport )

    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, s’est souvenu de ses débuts en Suisse, en tant que jeune footballeur.

    « On était surtout attirés par la Suisse. J’habitais à 100 mètres de Genève, et il y avait le Servette… Puis il y avait aussi les Grasshopper, Bâle… C’était l’élite. On jouait dans des grands stades. Il y avait cette différence avec la Haute-Savoie. Après, je ne faisais pas de plans sur la comète mais je savais très bien qu’en tant que Haut Savoyard… J’étais en sélection de Haute Savoie, j’étais remplaçant parce que je n’étais pas très grand… Je n’ai pas le souvenir qu’il y en ait un qui ait réussi dans cette sélection avec moi, je crois qu’il y en avait un ou deux qui ont joué en Ligue 2. Mais pour moi, c’était naturel, en étant Haut Savoyard… On avait fait un tournoi international à l’époque – d’ailleurs c’est marrant parce qu’il n’y avait que des équipes suisses et françaises – et je représentais la France avec tous les petits patelins d’à côté, et c’était les équipes suisses de Genève. J’ai été remarqué par un club très formateur dans les quartiers de Genève, et j’ai été sollicité rapidement. Les parents m’ont poussé à ça, et je pensais que c’était une bonne initiative. Je devais avoir 12-13 ans. Mais c’était à côté, à trois kilomètres… C’était l’Étoile Carouge, un club très réputé pour la formation. Il y avait quelques clubs très formateurs en suisse, et on se retrouvait souvent avec les Grasshopper et Sion dans les dernières demi-finales du championnat suisse ».

    L’altitude a t-elle eu un impact sur lui, et la suite de sa carrière ?

    « Mon village était à 500 mètres d’altitude, mais je ne sais pas. Je pense surtout que la différence s’est faite vis-à-vis d’avoir un papa qui, le soir, m’entrainait devant le but. Il n’y a pas de hasard. Tous les soirs, je préférais m’entrainer devant un but, même vide, avec des centres, que de faire mes devoirs… J’ai eu des parents qui ont toujours accepté ça, même si ma mère c’était un peu plus difficilement, mais elle l’acceptait […] Mais c’est toute une famille. J’ai trois sœurs plus âgées que moi. J’ai cinq ans d’écart avec la plus âgée, et quand j’avais 12 ans elle se tapait tous les week-end le fait d’aller voir le frère jouer à la campagne, avec mes deux autres sœurs. Je pensais qu’elles auraient préféré aller ailleurs que d’accompagner leur frère. C’est toute une famille. Je n’ai pas eu comme Yannick (Stopyra) un papa qui a été footballeur, mais j’ai eu une famille qui a toujours été aimante, et qui a toujours été derrière moi pour m’encourager. J’ai eu cette chance d’avoir surtout des parents qui m’ont dit ‘si tu aimes ça, fais-le’. Et sans pression, à part quand j’étais mauvais (sourire) ».

    Retranscription Girondins4Ever