Ludovic Obraniak : « Je suis un adepte de la défense à trois, et ce n’est pas si simple que ça à articuler. Je me suis peut-être un peu trop entêté »

    Dans un live de Farid Rouas, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Ludovic Obraniak, est revenu sur son expérience en tant qu’entraineur du Touquet.

    « Non, ça n’a pas été que du bonheur parce que c’est une expérience qui a eu son lot de surprises. Mais je n’en tire que du positif. C’est ma première expérience en tant qu’entraineur, et je dois dire que j’ai pris énormément de plaisir à être au sein d’une structure, même si c’est dans le football amateur. La difficulté c’est quand on vient du football professionnel, et essayer de transposer dans le football amateur les idées qu’on a… Je commente des matches, j’en vois plus d’une dizaine par semaine, donc quand on arrive avec cette culture-là et qu’on essaye de la transposer sur un championnat de foot amateur, ce n’est pas si simple que cela. D’autant plus dans une station balnéaire comme Le Touquet où il y a zéro formation. Tous les clubs environnants vous prennent les meilleurs jeunes. Il faut savoir composer. Mais honnêtement j’ai vécu une aventure extraordinaire […] C’est la professionnalisation, l’exigence, la rigueur, essayer de faire tirer dans le même sens. Evidemment, quand je suis arrivé, ça a secoué un peu la petite ville du Touquet et beaucoup de gens se sont attendus à beaucoup de choses. Sauf que j’ai fait des choix, dans le staff, les joueurs, et j’en ai déçus certains. Quand on est dans une petite cité, ça parle vite… ».

    Malgré tout, le monde amateur reste un monde exceptionnel, et l’ancien bordelais reconnait aussi ses erreurs.

    « Il reste un monde exceptionnel, où tout est possible. Il peut arriver le pire comme le meilleur. Ce qui manque au foot amateur c’est la régularité. J’ai fait des matches extraordinaires avec mes joueurs, et à l’inverse on a fait des matches totalement médiocres. Ce qui manque c’est une constance et une régularité. Ça, quand vous vous entrainez trois fois par semaine, ce n’est pas si évident que ça à trouver, avec des joueurs qui ne gagnent pas forcément leur vie en faisant du football, dans une station balnéaire où ça vit surtout le soir… Tout ça mélangé a fait que… Mais aussi par rapport à mes attentes… Je suis un adepte de la défense à trois, et ce n’est pas si simple que ça à articuler dans le monde professionnel, alors imaginez-vous dans le monde amateur. Je me suis peut-être un peu trop entêté et j’ai été un peu trop obtus à vouloir mettre en place mes idées, qui étaient peut-être un peu trop compliquées à comprendre ».

    Retranscription Girondins4Ever

     

     

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