Ludovic Obraniak : “L’erreur que nous, nous avons fait, c’est de déporter les terrains en dehors des centres-villes, dans des zones où personne n’a envie d’aller…”

    Dans un live de Farid Rouas, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Ludovic Obraniak, a été invité à parler de la ferveur allemande en ce qui concerne le football, expliquant les différences, notamment dans la vie autour du stade, avec la France…

    « Non, la ferveur n’est pas forcément différente. Elle est peut-être différente sur le plan des stades… Les allemands sont des grands passionnés de foot, il y a énormément de monde, cela fait partie de la culture. C’est vraiment encré. Si vous voyez la façon dont tout ça se met en place… Nous, on arrivait deux heures avant. Quand on arrivait deux heures avant, déjà, les abords du stade étaient pleins. Mais il faut dire que les allemands ont été assez malins pour garder leurs stades pas loin des centres-villes. L’erreur que nous, nous avons fait, c’est de déporter les terrains en dehors des centres-villes, dans des zones où personne n’a envie d’aller, où tu mets une plombe pour y aller et pour revenir… Personne n’a envie de faire ça ! Les anglais, les allemands, ont gardé les stades au milieu de leurs quartiers, avec des sensibilités et rivalités fortes. Ils ont réussi à garder ça. Donc en Allemagne, deux heures avant, tu es dans un parc à Brême autour du stade, tout est plein, c’est vert, et tu as les supporters de l’autre club qui viennent aussi et qui se mélangent aux supporters de ton club… ça aussi… Je ne prône pas la consommation d’alcool mais quand tu vois l’économie qu’il peut y avoir chez les clubs, par rapport à la vente d’alcool… C’est à encadrer, mais pour avoir joué deux ans là-bas, je n’ai jamais eu un souci à Brême, même lors du derby contre Hambourg. Là-bas, tu fais une erreur, tu ne reviens jamais au stade. Jamais. Les mecs savent se tenir. Et puis, c’est à des horaires où… Ils ont tout fait pour que tu puisses venir en famille. Les matches sont à 15 heures le samedi ou le dimanche. Les gens vont manger en ville, ils arrivent à13h30, il y a les grands parents, les enfants, ils ont les maillots, ils restent dehors, il y a des jeux pour les gamins… Il y a toute une atmosphère que nous n’avons pas. Il n’y a pas que le match, mais l’avant match et l’après match. Il faut savoir faire venir les gens avant, et les garder après ».

    Retranscription Girondins4Ever

     

     

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