Romain Molina : « Le précédent de Bordeaux crée un véritable danger parce que tout le monde essaye de s’engouffrer dans la brèche… »

    Romain Molina est revenu sur les raisons du non-repêchage du FC Sochaux Montbéliard en Ligue 2, faisant un rapprochement avec les situation des Girondins de Bordeaux la saison dernière.

    « Ces dernières semaines ont été incroyables dans le storytelling, tout le monde y a cru. On parle de Romain Peugeot, petit-fils de, qui se dit prêt à aller au combat pour sauver le club. Il y avait cette tradition, cet héritage, et on a tous eu envie d’y croire parce que ce serait terrible que Sochaux, pour le club, la région, périclite. Il y a eu des beaux discours… Les anciens joueurs, les salariés qui se sont battus, le coach, le directeur sportif, les joueurs ont tout fait pour que le club parvienne à survivre. Depuis ce fameux passage DNCG la main dans le boxer, on a quand même un club qui a réussi à gagner pas mal de millions, et qui a tenté l’exploit… Donc un énorme bravo pour leur professionnalisme, leur dévotion, et tout ce qu’ils ont fait pour le Sochaux Montbéliard. Ces gens-là étaient persuadés qu’on leur disait la vérité, les supporters aussi, tout le monde, même moi ! J’y ai cru, je me disais que Romain Peugeot se battait… Mais qu’est-ce que j’ai été naïf ! Au bout d’un moment, tu as la puce à l’oreille, du blabla, de la communication, et cette idée du complot. Cette idée du complot on la revoit très souvent dans les clubs : ‘on n’est pas arbitrés comme les autres, les instances nous en veulent’, etc. Ça rappelle le discours de Bordeaux l’an passé, et d’ailleurs on retrouve le même avocat pour défendre le dossier, Monsieur Cotret. C’était l’idée de dire que les instances nous en voulaient, etc… Le précédent de Bordeaux crée un véritable danger parce que tout le monde essaye de s’engouffrer dans la brèche, notamment vis-à-vis de l’interprétation des textes. Alors, cela dépend des interprétations des avocats. En tout cas, Bordeaux c’était passé avec une grande pression populaire, des pressions politiques… Le CNOSF avait validé alors qu’il y avait eu des petites modifications, mais bref… Vis-à-vis de Sochaux et également de Sedan, on a fait fi quelque part du règlement, qui dit qu’on n’a pas le droit d’apporter de nouveaux éléments pour la conciliation du CNOSF. Là, ils sont arrivés avec des dossiers complètement neufs… Pour ces trois dossiers, avec Bordeaux, l’avocat, c’est le même, Laurent Cotret. On se dit alors que c’est scandaleux, alors qu’il y a les fonds la DNCG ne veut pas que Sochaux reparte en Ligue 2, au risque de faire péricliter le club et que les gens se retrouvent au chômage, plus tous les impacts que cela peut avoir. En fait, ça, c’est une stratégie de communication. Le but était de mettre le maximum de pression au niveau populaire, afin de faire fléchir les instances. On a aussi mobilisé des politiques, jusqu’au sommet de l’Elysée… […] Vous savez ce que je pense du modèle de Gérard Lopez, sauf que contrairement à Sochaux, à un moment donné, il y a eu du cash, et une baisse de la dette. Sochaux, il y a eu quoi ? Le flou artistique. S’il y avait eu l’argent, Sochaux serait en Ligue 2. Ce n’est pas plus compliqué que ça, il n’y a pas de complot contre Sochaux ».

    Pour la suite et le contenu et les chiffres de Sochaux, c’est dans la vidéo ci-dessous.