L’incroyable histoire de l’essai en cachette de Marouane Chamakh avec les espagnols de Valence, avant d’être pro aux Girondins

    Ancien attaquant des Girondins de Bordeaux et chouchou des supporters bordelais, Marouane Chamakh était invité dans un Space X (Twitter) de Soccer212, compte foot pour les supporters marocains. Il a raconté une anecdote incroyable sur un essai effectué à Valence, dans le dos des dirigeants bordelais.

    « L’histoire avec Valence est arrivée avant mes apparitions en pro. Je suis en moins de 17 ans et après il y avait directement la réserve. J’étais en train de négocier avec les Girondins mais comme c’était un peu compliqué à l’époque – c’était un contrat espoir – et ils n’étaient pas trop chaud pour me donner ce contrat. J’étais toujours amateur, ça a peut-être saoulé mon agent et il y a une porte qui s’est ouverte avec Valence. C’est une histoire de fou, j’arrive et je ne sais pas comment partir. Je joue en moins de 17 avec les Girondins mais il me faut une excuse pour pouvoir partir une semaine, parce qu’ils voulaient me tester. A l’époque leur réserve était en deuxième division donc c’étaient déjà des pros. Ils me disent qu’ils sont chaud mais qu’il faut que je me libère cinq jours pour qu’ils me testent. Il y a ma mère qui va se faire hospitaliser et donc c’est le moment pour dire que je vais aux côtés de ma mère et j’en ai profité pour aller faire un essai à Valence. Eux (les dirigeants bordelais), à la base ils me donnent le feu vert pour aller avec ma mère donc ils pensent que je suis là-bas mais au final je suis à Valence. Je suis en train de faire l’essai, je m’en souviens c’était à l’époque de Mendieta, Angloma… c’est un truc de fou ! Je m’entraîne avec la réserve puis la dernière journée, c’est veille de match pour eux, ils font un petit truc tranquille et me mettent avec eux dans un petit match. Ça se passe super bien et une heure après ils me proposent un contrat pro de 5 ans. Là je suis en train de flipper, mon agent m’appelle et me dit ‘Écoute, tu vas rentrer à Bordeaux, tu fais comme s’il n’y avait rien, tu fais style que tu étais à l’hôpital et que tu as besoin de repos et tu reprends la routine’. En fait, ce que je ne savais pas c’est qu’à partir de lundi, alors que j’étais en Espagne, il y a Elie Baup qui vient voir Battiston, l’entraîneur des -17 et il dit ‘Je veux Marouane Chamakh à l’entraînement’. L’entraîneur des -17 est un peu étonné, un peu surpris, surtout qu’il y a la réserve qui s’entraîne à côté et normalement il doit piocher dans la réserve. Elie Baup insiste et il me met dans la merde indirectement (sourire). On lui dit que je suis à l’hôpital, il revient mardi on lui dit que je suis à l’hôpital, mercredi aussi… Sauf que mercredi ils appellent ma mère et à chaque fois elle dit ‘Non, Marouane est à la cafétéria’ et ils sentent un truc. Je ne sais pas par quelle source mais ils savaient que j’étais parti à Valence donc quand je suis rentré le vendredi, ils savaient et ils m’ont dit ‘Dis-nous juste si tu as signé ou pas’. Je n’avais pas encore signé mais j’étais à deux doigts. Moi j’étais content car quoi qu’il en soit j’allais peut-être réaliser mon rêve et le FC Valence à l’époque c’était un truc de fou ! Puis à Bordeaux, je ne dis pas qu’ils ne me traitaient pas à ma juste valeur, ce sont certainement les mots de mon agent qui m’avaient démotivé et pourri la tête, mais je me sentais victime d’injustice. Peut-être que je méritais autant que les autres. A la fin, ça s’est bien passé et j’en ai profité pour signer mon contrat espoir. Derrière, je m’entraîne puis je fais souvent des apparitions avec les pros et après ça va très vite. Voilà mon histoire de Valence. »

    Retranscription Girondins4Ever