Fahid Ben Khalfallah : « Le deuxième match, c’est presque limite ce qui m’aide à signer à Bordeaux aussi »
Interviewé par l’application 90′ Football, Fahid Ben Khalfallah, ancien attaquant bordelais entre Août 2010 et Janvier 2014, est revenu sur ses souvenirs avec la sélection nationale de Tunisie.
« Les deux matchs de l’équipe nationale contre la France, c’est les deux plus beaux souvenirs que j’ai. C’est la plus belle chose, en tant que joueur, qui me soit arrivée. Jouer pour la Tunisie, c’était exceptionnel. Les deux matchs contre l’Equipe de France, notamment celui au Stade de France (2008), c’est-à-dire jouer chez moi, avec mon pays, c’est limite le plus beau souvenir de ma carrière. C’était vraiment cette sensation d’avoir les deux pays, d’avoir la famille, les amis qui étaient là au match. Avant ça, j’ai ce truc où je suis à Péronne en CFA (N2 aujourd’hui) et CFA2 (N3 aujourd’hui), puis je vais à Amiens (2001). Limite, j’y vais pour la réserve, mais dès ma première année, je commence à jouer (en pro). Il y a toute cette progression qui fait que, j’arrive et du jour au lendemain, je suis au Stade de France, à jouer contre Thierry Henry, tous ces joueurs-là, avec le maillot de la Tunisie ! En plus, je fais un super match, donc c’était un moment de fierté, c’était mon plus beau souvenir. Le seul maillot que j’ai gardé, c’est marrant, je n’ai jamais été attaché aux maillots, mais c’est le maillot de Thierry Henry. Le premier match je crois que j’ai eu le maillot de Boumsong. Mon frère me saoulait pour avoir un maillot, il était derrière le banc. Parce que le maillot, c’est un truc qui représente. Puis Thierry Henry, c’était le summum en tant qu’attaquant. Puis le deuxième match, c’est presque limite ce qui m’aide à signer à Bordeaux aussi. Malgré le fait que je fasse une grosse saison avec Valenciennes, que je finisse meilleur passeur ou deuxième, le match contre l’Equipe de France fait basculer. Jean-Michel Aulas, juste après le match, annonce à la télé qu’il aimerait bien me faire venir. Ce sont des choses comme ça qui marquent. Exceptionnel, souvenir exceptionnel. Le plus grand plaisir, le plus gros truc dans ma carrière, ça a été la sélection. Sincèrement, c’est de jouer pour la sélection, la Tunisie. On ne se rend pas compte quand on est dedans, de ce que ça représente. Limite, tu ne t’en rends pas compte. C’est plus après quand tu finis (ta carrière) et que tu vois quand la Tunisie joue. Je suis allé au Qatar (Coupe du Monde 2022) et je me suis retrouvé à commenter Tunisie – Australie pour la télé australienne. Dans l’avion de Dubaï au Qatar, il n’y avait que des tunisiens, et les gens m’avaient reconnu. Limite ça, tu ne t’en rends pas compte. Tu ne te rends pas compte de l’amour, tellement, d’un peuple, c’est vraiment après. J’avais Yassin Mikari il y a encore quelques jours, on s’appelle souvent avec Yassin. On était en sélection ensemble et il me dit ‘On a connu des bonnes choses. C’est exceptionnel !’ Jouer pour un pays, notamment pour un pays africain, on se rend compte après de ce qu’on représente et de l’amour qu’il y a. »
Retranscription Girondins4Ever