Stop, Albert. On ne veut plus de ça (@11RIERA11)

    Stop… Stop… Albert,

    On ne va surement pas te comparer à Paulo Sousa, pour plusieurs points. Parce que tu aimes le club, on le sait. Parce que l’autre est une escroquerie ambulante, qui n’a rien à voir avec le joueur qu’il était. Parce qu’il est dans des coups très, très louches, qui ont plombé financièrement et même sportivement le club. Mais il y a deux choses pour lesquelles vous êtes raccords : la communication et le projet trop « ambitieux » pour les joueurs que tu as.

    La communication, c’est au début normal, tu as besoin de te faire connaitre, que l’on te comprenne. Stop, Albert, on a parfaitement compris. Le problème c’est que le mimétisme est bien trop grand avec Paulo Sousa sur ce point, qui n’a fait que parler, sans avoir de résultats. Et, comme tu l’as si bien dit dans la presse slovène, « les résultats effacent tout et font tout accepter ». Oui. Seulement, les résultats ne sont pas là, et cela fait des années que l’on souffre de ça. Donc sur ce point, malheureusement, tu auras encore moins de temps pour mettre tes idées en place. Il y a un passif qui fait que l’on aura toujours l’impression de revivre ce qu’on a vécu. Stop Albert… Les belles idées, c’est dans un second temps, après avoir redonné de la confiance, après avoir pris des points… Et poco a poco, là, on met les choses en place.

    Car la seconde chose, c’est le projet trop ambitieux. Stop, Albert.

    Tu as vu, face à des mecs qui courent en face et se battent sur chaque ballon, ce que ça donne ? On est complètement dépassés. Ridicules même. On ressemble à des sénateurs qui, en plus, ne comprennent pas ce qui leur arrive. Le moindre contact on se roule par terre, alors que tu avais prévenu et que tu avais demandé à tes joueurs de continuer à jouer… Mais non, ils préfèrent rester au sol, et laisser l’adversaire être en supériorité numérique pour se créer une occasion… Le meilleur exemple c’est Zuriko Davitashvili qui s’écroule deux fois pour rien pendant cette rencontre, qui essaye d’abuser de l’arbitre, et qui ne verra pas de pénalty sifflé sur lui alors qu’il y avait faute à la 64ème. Oui, mais c’est bien fait, on récolte ce que l’on sème. On ne parle même pas de cette simulation de Zan Vipotnik en fin de match. Même Giovanni Haag a fait mieux face à Alberth Elis. Remarque, tout le monde fait tout mieux que nous cette saison.

    Tu as vu le pressing en face, Albert ? Il était simple, mais parfaitement exécuté, avec des courses, de l’énergie, de l’envie. Tu as vu le nôtre ? Une bouillie. Penchant d’un côté. Laissant tout un quart de terrain libre. Ne servant à rien.

    Albert, tu sais ce qui nous irrite le plus dans tout ça ? Cette relance systématique d’en bas ! Stop Albert, mais ça, vraiment, STOP ! On n’a pas les joueurs pour ça. On a encore moins les joueurs avec du mental pour ça. Ils ont les pieds qui tremblent, ils n’ont pas envie de rechercher l’espace libre, le joueur libre, tout simplement parce qu’ils ne veulent pas faire l’erreur, parce qu’ils ont la pression, parce qu’ils veulent se rassurer avec du basique mais même ça, ils n’y arrivent pas. Stop, Albert. La relance de derrière ne crée AUCUN déséquilibre. Jamais une seule fois pendant ce match face à Bastia encore. Pire, les fameux cadeaux, que tu ne voulais plus donner, eh bien ils ont été une nouvelle fois offerts, pour les raisons citées précédemment.

    On balance au milieu de terrain sur un grand, et on joue les seconds ballons. C’est ça, la Ligue 2. C’est triste, ce n’est pas ce que tu aimes, ce n’est pas non plus ce qu’on aime, mais tu sais ce qu’on aime par-dessus tout Albert ? Oui, tu le sais, car c’est la même chose que toi : la victoire. Gagner, bordel.

    Tu arrives, on le sait, au mauvais moment. Tu es très certainement ambitieux et sincère dans le jeu que tu veux que l’on produise. Tu as assurément de bonnes idées. Ça, nous ne remettons absolument pas ça en doute. Mais Albert, sans que l’on vive avec le groupe quotidiennement, on te dit que ces joueurs n’y arriveront pas sans confiance, et avec la pression d’une montée qui est encore atteignable mathématiquement (et ça, ce sera d’ailleurs bientôt fini). Pourtant, franchement, on n’a pas mis une pression de dingue. Mais rien que cela, ça a suffi. Si ça peut te donner une indication sur la fébrilité de ton équipe…

    Stop Albert, retour à de la solidité défensive, des ballons devant (même si on n’en a que 50%, c’est toujours mieux que 0) ou dans la profondeur, des seconds ballons disputés, des joueurs à leurs postes, des maillots mouillés par la sueur. Plus de relances de derrière, de jeu trop ambitieux, la possession on s’en fout complètement. On revient aux bases, on se bat sur chaque ballon, on marque du genou s’il le faut. Mais stop Albert. Allez Bordeaux !