Laurent Brun : « Il n’est pas sourd à la critique »
Pour Bordeaux le Mag, le journaliste Laurent Brun a confirmé aussi que selon lui, Albert Riera s’est montré plus pragmatique lors du match entre les Girondins de Bordeaux et Annecy.
« Je pense, je trouve. Je pense qu’il n’est pas sourd non plus à la critique. La critique qui est constructive aussi, qui n’est pas que là pour détruire aussi ou flinguer tout ce qui se fait. Bordeaux a fait le travail et a été efficace offensivement et solide défensivement, mais franchement, ça ne respirait pas la sérénité. Ce n’est pas qu’Annecy était très dangereux, mais il n’empêche que sur la seule occasion qu’ils ont, un coup de pied arrêté, ils marquent. On a revu poindre un peu les fantômes bordelais, qui étaient là avant la prise de fonctions d’Albert Riera. Oui, il a respecté des postes, et n’a pas changé systématiquement comme il avait fait. Après tout, il vient d’arriver, c’est nouveau, il a essayé des joueurs à des postes différents, et je ne trouve pas ça illogique ou anormal. Il a vu que ça ne fonctionnait pas forcément. On a vu un Zan Vipotnik qui a été quand même très adroit, alors qu’il avait été maladroit jusque-là. Il a peut-être été malchanceux, ou maladroit, et peu importe la terminologie, en tout cas pas efficace. Là, deux buts, une passe décisive, et on voit que le garçon était quand même plus en confiance sur ce match-là. Ils ont discuté, ils se connaissent avec Albert Riera, ils étaient dans le même championnat la saison passée. On a vu un Bordeaux avec la maitrise du ballon, la maitrise du jeu. Annecy a quand même subi. Je ne vais pas faire l’affront de dire que l’opposition était faible et fébrile, même si je m’attendais à autre chose de la part d’Annecy, mais techniquement ce n’était pas bon des deux côtés, et effectivement Annecy a été inoffensif, même si c’est aussi grâce à la bonne organisation défensive bordelaise. Tous les joueurs, de toutes les lignes, ont fait le boulot défensif ».
Alors qu’en plus, il y eut une ambiance assez spéciale dans le stade…
« Il y avait un contexte, on se serait cru pendant les rencontres qui ont été autorisées pendant la période du Covid, ça m’a vraiment fait penser à ça. Il y avait, en plus de ce qu’Albert Riera a pu mettre en place, un conditionnement par rapport à cette ambiance hostile, ou à défaut silencieuse ».