Le Conseil d’Etat a rejeté la requête de l’ANS, parlant de supporters « radicaux » en ce qui concerne ceux des Girondins
Avant 10 heures demain matin, le tribunal administratif (arrêté préfectoral) et le Conseil d’Etat (arrêté ministériel) devaient rendre leurs décisions. L’Association Nationale des Supporters rapporte que la réponse du Conseil d’Etat a rejeté sa requête « dans une ordonnance hallucinante où il est expliqué que les supporters des Girondins sont un danger public en déplacement et que les supporters du PFC sont violents à domicile. On est manifestement tombés sur une juge qui ne connaît rien au foot, n’a jamais voulu faire l’effort d’étudier le dossier et a décidé de régurgiter tout ce que l’Etat était prêt à balancer. C’est épuisant cette loterie. Quand c’est un juge sérieux, on gagne. Quand c’est un juge qui s’en branle, on perd. On pourrait attendre davantage de sérieux et d’exigence de la part du juge ».
Voici d’ailleurs deux extraits :
« 7. Il résulte de l’instruction que les soutiens du FCGB comptent en leur sein un certain nombre de supporters radicaux dont la violence s’est manifestée dans la période récente à l’occasion de déplacements du club, notamment lors de la rencontre du 21 août 2023 avec l’Athlétic Club d’Ajaccio qui s’est tenue à Ajaccio et au cours de laquelle une rixe entre les supporters des deux clubs a conduit à interrompre la rencontre, a nécessité l’intervention des forces de l’ordre et a fait plusieurs blessés. Il résulte également de l’instruction que certains supporters du club du PFC adoptent fréquemment un comportement violent lors des matchs qui se déroulent à Paris, comme en témoignent encore récemment la rencontre du PFC avec le GF 38, le 6 mai 2023, et celle avec le FC Laval, le 26 septembre 2023. Le fait que le PFC ait décidé de l’accès gratuit au stade Charléty pour la saison 2023-2024, sous réserve d’une réservation en ligne, est en outre de nature à accentuer les risques existants du fait de la participation d’individus désireux de se joindre à des actions violentes. Tel est notamment le cas des supporters du PSG, qui ont un antagonisme historique avec les joueurs de Bordeaux, et pour lesquels les informations reçues des services spécialisés font état d’un risque réel et sérieux d’affrontement entre les supporters des deux clubs.
8. Il résulte également de l’instruction que les forces de l’ordre sont actuellement fortement mobilisées pour faire face à la menace terroriste, qui demeure actuelle et prégnante sur l’ensemble du territoire national à la suite de la reprise du conflit israélo-palestinien et du récent attentat du 13 octobre 2023 à Arras, qui a conduit à l’élévation de la posture Vigipirate au niveau « Urgence attentat ». Cette mobilisation sera renforcée pour sécuriser plusieurs rassemblements revendicatifs prévus le samedi 25 novembre, dont certains non déclarés mais annoncés. Ces circonstances font légitimement craindre que les ressources disponibles, par ailleurs éprouvées, ne soient pas suffisantes pour sécuriser la rencontre en l’absence de mesures juridiques permettant de prévenir ou, à tout le moins, de limiter les risques de troubles graves à l’ordre public susceptibles de résulter de la présence d’environ 500 supporteurs bordelais, parmi lesquels 200 radicaux, lors de la rencontre au stade Charléty ».
Après cela, une seule question nous vient à l’esprit. Quand le Football Club des Girondins de Bordeaux va faire en sorte que ses supporters les plus fidèles ne soient plus insultés ?
Le Conseil d’Etat reprend tous les mensonges de l’Etat, mais en revanche quand il lui est expliqué jamais les Bordelais n’ont été interdits à Paris et que jamais les Parisiens n’ont été interdits à Bordeaux sans que ça ne conduise jamais à des incidents, il sorte la carte « Joker » pic.twitter.com/8iKGKrbO0w
— Asso.Nat.Supporters (@A_N_Supporters) November 24, 2023