Valentin Rongier : « Je demande à Nico Pallois s’il a des nouvelles d’Émi, il me répond non, pas depuis la veille au soir… J’ai commencé à paniquer… »
Sur Colinterview, Valentin Rongier, l’ancien milieu de terrain du FC Nantes, s’est exprimé sur son ancien coéquipier et ex-attaquant des Girondins de Bordeaux, Emiliano Sala.
« Je l’ai toujours décrit comme le coéquipier idéal. C’était quelqu’un d’entier. Il y en a dans le foot, mais d’aussi entier que lui, ça se fait de plus en plus rare. C’est un mec en or qui donnait sa vie pour le foot, qui ne trichait jamais. Ça, dans un groupe, c’est magnifique d’avoir des joueurs comme ça. Il avait toujours le sourire. Il avait toujours envie de travailler, il ne rechignait jamais, il ne se plaignait jamais. Et au-delà de ça, c’était un très bon attaquant, qui nous a mis beaucoup de but. On savait aussi qu’il avait galéré dans plusieurs clubs, en Ligue 2 notamment. C’était l’évolution rêvait pour lui et celle qu’il méritait… C’est vraiment quelqu’un de très bien »
Avant de partir à Cardiff, il revint saluer ses anciens coéquipiers à Nantes.
« Il n’y avait rien de différent, tout le groupe et tout le club était super content pour lui. C’était son destin, c’était l’heure pour lui de partir (du club). Il avait un bon contrat, qui allait lui permettre de vraiment le mettre lui et sa famille à l’abris. On était vraiment tous très contents pour lui. Il est venu nous dire au revoir comme n’importe quel joueur qui quitte son équipe et ses amis ».
Puis il se souvint de la manière dont il apprit la tragique nouvelle le lendemain…
« C’est un peu compliqué… En fait, tous les matins, j’essaye de regarder un peu les infos, et j’avais vu une info sur Twitter, une radio locale à Nantes, qui avait dit qu’un coucou avait disparu des radars entre Nantes et Cardiff. Quand j’ai vu ça, j’ai pensé immédiatement à Emiliano, et je me disais que ce n’était pas possible… Je montre ça à ma conjointe, qui me rassure, mais je gardais ça dans un coin de ma tête… J’arrive au club, je prends mon petit déj, et je vais voir Nico Pallois qui était son meilleur ami. Je lui demande s’il a des nouvelles d’Émi, il me répond non, pas depuis la veille au soir. Il me répond qu’il devait être KO, qu’il dormait, qu’il allait surement lui écrire… J’ai fait le lien, j’ai commencé à paniquer, et après j’ai demandé au club de prendre les infos… C’est à ce moment-là qu’on a compris qu’il y avait un problème. On ne savait pas quoi au départ, mais on savait qu’il y avait un problème, et on a compris dans la matinée… ».