Paul Bernardoni : « On est allé en balade et en quarante minutes, il était parti. Ça a été le plus gros choc émotionnel de ma vie »
Dans L’Equipe, et en plus de son passage dans Le Parisien, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Paul Bernardoni, a raconté le calvaire qu’il avait vécu en Turquie, entre la perte de son chien Berni, les salaires impayés, et le fait que sa compagne ne puisse plus revenir dans ce pays.
« Mon chien a été empoisonné au bout de quatre jours sur le sol turc. On est allé en balade et en quarante minutes, il était parti. Ça a été le plus gros choc émotionnel de ma vie. Il m’accompagnait depuis le début de ma carrière, il allait sur ses neuf ans, c’est très important pour moi […] Ma femme ? Quand on a un passeport européen, on a droit à 90 jours sur le sol turc. D’entrée, j’ai donné tous les papiers à mon club et j’ai payé le visa de ma femme en avance, mais il n’est jamais arrivé. Elle est rentrée pour Noël, mais comme elle avait dépassé le délai, elle est restée bloquée à la douane pendant cinq heures pour remplir des papiers et payer ce qu’il fallait. Ça a été la goutte d’eau, j’ai dit stop ».
Alors, il fit tout pour résilier son contrat, tout en expliquant les négociations qu’il mena.
« S’ils payaient l’intégralité, j’étais bloqué et je ne pouvais plus jouer de la saison. Donc c’était de la négociation. Ça s’est réglé intelligemment, quand ça me paraissait équitable, j’ai accepté et résilié. Je ne suis pas allé en Turquie pour l’argent. J’avais exactement le même salaire qu’à Angers. Le financier n’est pas la cause principale de mon départ. J’ai perdu mon chien, je ne me voyais pas vivre sans ma femme… Tous les à-côtés n’allaient pas. Quand rien n’est sain, ça devient compliqué ».