Laurent Brun : “L’identification n’existe plus. Il faut remettre ce club à flots, sur des bases saines”

Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun a expliqué qu’elles étaient ses attentes concernant le futur des Girondins de Bordeaux, avec en toile de fond le sujet de l’actionnariat.
« J’ai très peur qu’on mettre encore des incompétents dans le giron… Et les gens compétents, c’est remettre le club à flots, et remettre des bases saines. Elles ne le sont pas, aujourd’hui. Ce n’est pas que de la faute des dirigeants actuels. Il y a un passif, un précédent, et cela fait 4-5-6 ans que ça part en vrille, qu’on a touché le fond, et qu’on a même peut-être à certains niveaux sabordé le club, volontairement ou involontairement. Mais retrouver aussi l’esprit club, l’Esprit Girondins. Je ne suis pas un utopiste… […] C’est remettre ce club à flots, sur des bases saines. Même si le club ne remonte pas, mais qu’il existe encore, qu’il ne descende pas, qu’il soit encore là l’année prochaine, l’année d’après… j’ai envie de voir nos enfants être contents d’aller au stade, de supporter les Girondins de Bordeaux, que les gamins arrivent à l’école de foot avec des maillots des Girondins de Bordeaux et pas du Paris Saint-Germain ou de l’Olympique de Marseille, ou bien encore du Real Madrid, de Chelsea ou du Barça. Je n’ai rien contre tous ces clubs-là, mais il y a un problème. Même si le club fait des efforts depuis deux ans pour se rapprocher de la base, aujourd’hui les Girondins de Bordeaux ça indiffère complètement. Je vais vous dire, mon club, dans le Médoc, la semaine dernière, on a fait la galette des rois, il y avait une super ambiance… Et on a demandé quel est le club que préféraient les gamins… Ils ont crié Paris Saint-Germain… C’est bien, c’est un club structuré, qui gagne de titres, mais ça fait mal quoi (rires). C’est anecdotique, mais ce n’est pas normal, l’identification n’existe plus. Il faut aussi reconstruire un état d’esprit, familial comme le dirait Marc Planus, car tout a été détruit… Il doit rester une dizaine de personnes par rapport à tous les gens qu’on a pu connaitre depuis 20-25 ans… C’est comme ça, mais c’était aussi des gens compétents. Bref, il faut mettre des gens en place qui savent faire, qui connaissent le football pour la partie sportive, et d’autres qui savent faire pour la partie humaine et financière ».