Sertic se lève “avec le sourire”
Grégory Sertic est revenu pour la marque bordelaise de vêtements Izbac, sur sa carrière. Voici l’interview retranscrite, que vous pourrez retrouver en fin de page en vidéo. Sur leur chaine Vimeo, vous pourrez aussi retrouver la même interview pour Cheick Diabaté et Kévin Olimpa.
Que te dis tu tous les matins devant le miroir de la
salle de bains ?
Je suis fier de ce que je fais, du métier, je me lève tous les
matins avec le sourire. J’ai accompli quelque chose, c’était un
rêve de gosse de devenir un joueur professionnel. Pour moi le plus
beau métier du monde. J’ai des collègues qui sont sympas, on a un
super centre. Je me lève en me regardant et en étant heureux,
toujours avec le sourire, c’est ce que j’essaye d’apporter et c’est
ce que je veux aussi montrer aux gens. Toujours avec le sourire,
toujours avec la bonne humeur. En plus, il y a ma famille derrière
qui me pousse pour être vraiment conscient de ça. Je me lève avec
un grand sourire.
Quel retour de grand sportif t’a marqué lorsque tu étais
plus jeune ?
Zizou ! Zizou bien sûr. Mon modèle, c’était ma star. Dans ma
chambre quand j’étais petit, il y avait des photos de lui partout.
Au centre de formation aussi, il m’a marqué par sa technique, par
sa gentillesse. J’ai été à la rencontre de Zidane deux fois, un mec
super simple, très gentil, c’est top.
Quel est ton chiffre favori ?
J’aimais bien le 10 parce que Zidane le portait. En jeune, j’avais
tout le temps le 10. Après j’aime beaucoup le 8, c’est un chiffre
qui me porte bonheur, quand j’étais jeune pareil, j’avais soit ce 8
ou 10. J’aimerais bien jouer avec ce numéro à Bordeaux.
Quels conseils pour ceux qui luttent contre leur tête,
leur cœur et leur corps?
Je suis des enfants qui sont malades, une association, donc je sais
ce que sais ; c’est compliqué. Ils adorent le foot donc j’essaye de
leur ramener des joueurs, je leur fais plein de cadeaux. Je me bats
en même temps avec eux, j’essaye juste de leur donner un petit
sourire, ça leur fait plaisir comme quoi des choses simples
parfois, ça suffit. Aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui se
prennent la tête, qui se prennent trop au sérieux et quand je vois
ces petits… Dès que tu sors de là bas, c’est aussi ce qui te permet
de garder les pieds sur terre et je pense que ça, certaines
personnes, certains footballeurs, devraient le faire parce qu’ils
oublient les choses vraies et importantes de la vie.
“Une fierté, je pense que le plus beau c’est son premier
contrat pro. Quand on essaye de devenir un joueur professionnel, le
problème c’est qu’on a pas de jeunesse, on ne peut pas profiter pas
de sorties avec les copains, les copines. C’est un aboutissement
mais ce n’est pas une fin en soi non plus. On peut signer un
premier contrat pro et deux ans après retourner à 0. Des hauts dans
un sport de haut niveau, j’en ai connus, j’en ai connus des bas
aussi, quand je suis parti pendant une saison en prêt. Je sais ce
que sais, c’est comme ça aussi qu’on se forge son caractère, c’est
comme ça qu’on grandit.”
Te souviens-tu de certains moments difficiles
?
Oui, des blessures. C’était toujours délicat parce que t’es
titulaire et quand tu reviens, le mec a été bon donc il a pris ta
place. C’est compliqué à vivre aussi de voir ses coéquipiers en
difficulté sur le terrain alors que t’es dans les tribunes, tu t’en
mords les doigts. Le moment difficile que j’ai vécu c’était à Lens
quand je suis parti une saison, c’était compliqué pour moi. C’est
comme ça que j’ai grandi, que je suis revenu plus fort à Bordeaux
et plus déterminé aussi.
Qu’est ce qui maintient le cap ?
C’est que je veux toujours progresser, toujours évoluer, toujours
aller plus haut, c’est mon objectif. Bosser plus à l’entraînement,
j’arrive toujours 1h30 avant, je fais toujours des abdos, de la
muscu. Je suis pas tout seul pour bosser, il y a aussi ma famille
qui me pousse, c’est pour ça aussi que je veux grandir que je veux
évoluer. Ils sont là pour moi, ils m’ont toujours accompagné, c’est
une chose très importante pour un footballeur.
Ton plus beau retour ?
On a gagné le championnat de Ligue 1. C’était ma première saison,
la première année j’étais avec la CFA, je m’entrainais avec les
pros. Deuxième partie de saison, j’ai joué avec l’équipe Une, avec
Laurent Blanc. Première année pro et premier championnat de France
donc c’était dingue ! Voir tous les supporters aux Quinconces et
fêter ça avec eux, c’était exceptionnel. Mon plus beau souvenir,
c’était ça !
Revenir plus fort c’est possible ?
Toujours, bien sur que l’on peut revenir plus fort. C’est dans la
difficulté qu’on se forge un caractère, qu’on devient plus fort. La
difficulté d’un footballeur c’est soit de quitter son club parce
qu’on n’a pas été prolongé, c’est les blessures donc il y a
beaucoup de critères qui te permettent aussi de descendre et d’être
vraiment en bas. Il faut toujours revenir plus fort pour espérer
mieux.
IZBAC TV#9 from IZBAC on Vimeo.
Le lien vers leur chaine Vimeo : ICI