Alain Giresse : « On est descendus encore plus bas que le ventre mou de la L1. Il va falloir lutter pour revenir. Il faut y croire et espérer »
Dans Bordeaux Le Mag, Alain Giresse a répondu à la question de savoir si les Girondins de Bordeaux vivaient toujours avec ce titre de 1984 et les suivants.
« Oui, parce que ça a été fort, on était au-dessus de tout le monde, et on régnait sur le football français pendant toutes ces années… Cela fait partie de l’histoire. Même après derrière, il y a eu d’autres titres, avec les Girondins. Heureusement. Mais je pense que cette période-là a mis les Girondins au niveau des grands clubs européens. On a fait une demi-finale de Coupe d’Europe. Mais aussi au niveau de grands clubs français. Aujourd’hui on le voit bien. Ces dernières saisons, où les Girondins étaient en grande difficulté, on a vu toute l’émotion que cela créait en France. Un club comme ça est rentré dans le patrimoine du football français. C’est à travers ces années-là qu’on a construit tout cela, qui perdure encore aujourd’hui »
Ce club peut-il revenir au plus haut niveau ?
« Dans l’histoire d’un club, il y a des cycles…. Là ça en est un. Mais c’est quelque chose qu’on n’imaginait pas. Il aurait pu y avoir un cycle qui nous fasse rentrer dans le ventre mou de la Ligue 1, mais non, on est descendus encore plus bas. Là, on s’aperçoit qu’il va falloir lutter pour revenir. Ce sera très compliqué. Il faut y croire et espérer. Quand on a un attachement à un club… Ce sera compliqué, mais on ne peut qu’espérer. Il faut le sauvegarder à tout prix et faire en sorte qu’on retrouve, dans je ne sais combien d’années, une nouvelle dynamique pour le haut niveau en première division ».
On dit souvent que c’est important de vivre avec son histoire…
« Oui, je le pense, mais c’est pour tous les grands clubs, il y a une mémoire et une culture. On ne tombe pas dans les travers de se dire qu’on vit avec le passé, mais c’est l’histoire d’un club ! C’est ce qui fait qu’autour de ce club les gens réagissent et continuent à vivre à travers lui. C’est son histoire, et il ne faut jamais l’oublier ».