Laurence Harribey (Sénatrice de la Gironde) : « Les interdictions de déplacement qui arrivent sous forme d’arrêtés préfectoraux relativement tardifs, on a tous convenu que ça ne pouvait pas durer »

    (Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, la sénatrice de Gironde Laurence Harribey, membre de l’Institut National du supporterisme, était l’une des organisatrices d’un colloque nommé « Quel supportérisme pour demain ? » en début de semaine.  La sénatrice a notamment abordé le sujet des déplacements de supporters, ce qu’ont subi les supporters des Girondins de Bordeaux ces derniers mois, voire ces dernières années.

    « En effet, il y a deux sujets qui fâchent, et c’est ce que j’ai dit dans mes conclusions parce que j’ai montré qu’il y a des choses qui marchaient. Il y a des choses qui fâchent, et il y a des pistes qui sont complètement à l’état embryonnaire et qu’il faudrait travailler. D’abord, les déplacements, avec les interdictions de déplacement, qui sont en fait des interdictions qui arrivent sous forme d’arrêtés préfectoraux relativement tardifs, ce qui empêche toute organisation. On a tous convenu lors de ce colloque que ça, ça ne pouvait pas durer. Ce qui a été mis en avant, c’est de préparer en amont les déplacements, notamment avec un travail qui commence à être fait, celle de la notion d’un référent supporters. Là où ça se fait, c’est l’exemple de l’OL. Le référent supporter doit être institutionnalisé. Il y a aussi l’expérimentation du policier référent supporters parce que plus le policier est en amont, plus la préparation du déplacement est bonne. C’est ce que disait le DG de la direction nationale de la lutte contre l’hooliganisme, c’est qu’en fait on avait des ressources dans la police qui n’étaient pas vraiment exploitées. Il aspirait aussi à l’émergence d’une police un peu spécialisée dans ce secteur-là, c’est-à-dire avec des gens qui avaient aussi la culture foot, qui ne réagissaient pas sans prendre en compte les données d’un match et la nécessité des supporters. Et puis, il y a ce qu’on a mis en avant aussi, des cheminements adaptés, ce qui se fait en Allemagne par exemple. On privilégie le train quand c’est possible. C’est sécuriser le cheminement entre le dernier arrêt du transport en commun et le stade, avec des ‘fans walks’, qui permettent d’avoir quelque chose qui est paisible pour aller jusqu’au stade. Et surtout d’avoir des approches différentiées selon les stades, selon la nature des rencontres. Là, la DNLH fait un travail très intéressant aussi, qui donne une gradation des risques d’un match. Souvent, les préfets ne suivent pas ça. Ce que disait le directeur de la DNLH c’est que quelques fois ils classaient un match sans vraiment beaucoup de risques, et on avait au final une interdiction. C’est des choses très concrètes, il n’y a pas besoin de textes de loi, d’arrêté préfectoral. Il faut simplement faire travailler ce qui a été mis en place »

    Programme et intervenants au colloque organisé par le Sénat « Quel supportérisme pour demain ? »

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.