François Michel : « A titre personnel, ça me semble être un excellent candidat pour un projet socios »

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, François Michel, de la Fédération des Socios de France, a expliqué la différence entre un supporter Socio et un Ultra.

    « Si ce n’est pas la même chose ? C’est intéressant d’avoir ce débat effectivement parce que souvent, je pense que pour le grand public c’est quelque chose qui peut parfois être assimilé et confondu. Non, un ultra et un socio ce n’est pas la même chose. Il y a deux logiques différentes qui sont à l’œuvre. Si on prend un peu le temps de faire le distinguo, les Ultras mettent souvent en avant leur volonté d’indépendance vis-à-vis du club. Dans les groupes, pour le contexte bordelais les Ultramarines par exemple, ce qui est souvent mis à l’honneur est l’indépendance, une volonté farouche de rester vraiment droit dans ses bottes et de ne pas être accusés de connivence avec les directions. Quand on est dans une logique de participation au capital d’un club, ça peut être considéré comme antinomique (contradictoire). Cela dit, ce qu’on essaye de promouvoir à la fédé et les socios, c’est justement l’idée que tout ça peut très bien cohabiter. Toutes les associations qui sont membres à l’heure actuelle, de la fédé des socios de France, il y a un dialogue à l’intérieur, très rapproché, très approfondi avec les groupes Ultras. On est à l’heure actuelle dans une spirale où de toute façon, toutes les bonnes volontés sont à prendre, et on n’est pas du tout dans une logique d’opposition vis-à-vis des Ultras, bien au contraire. Cela étant, ce qu’on essaye aussi de mettre en avant c’est justement l’idée qu’on n’est pas là pour phagocyter le mouvement Ultras, pour le dissoudre, dans une sorte de truc qui serait plus, politiquement correct. Je sais que c’est ça qui peut faire peur des fois. L’idée c’est vraiment que dans les groupes socios il peut y avoir une composante Ultras. Un Ultra peut devenir socio de son club s’il le souhaite, s’il veut s’investir dans des projets divers. A l’inverse, on peut très bien avoir des socios qui eux, ne sont pas Ultras parce que ce n’est pas leur mode de supportérisme, parce qu’ils ont une approche différente, plus familiale, plus tranquille entre guillemets. Selon moi et selon ce qu’on essaye de promouvoir, il y a vraiment une possibilité de cohabitation et d’entente. L’idée étant que de toute façon, il y a une volonté commune de défendre le patrimoine commun qui est le club, son attachement à sa région, à son territoire. De ce côté là, je pense qu’on peut trouver des choses en commun, là il n’y a pas de problème. »

    Puis il a répondu à la possibilité qu’un jour, un supporter des Girondins de Bordeaux puisse commencer un mouvement de socios autour du club au scapulaire.

    « Bordeaux est un club historique qui est dans une situation sportive compliquée. A titre personnel, ça me semble être un excellent candidat pour un projet socios. Ce sont une ville et une région en plus qui possèdent de très forts atouts au niveau économique. Quelqu’un qui serait intéressé peut se rapprocher de la fédération via nos réseaux sociaux, via notre site internet. Là-dessus, on est ravis d’avoir des contacts de ce type. Une de nos volontés, c’est très précisément de servir de relais, de caisse de résonance pour divers projets. Que ce modèle puisse essaimer et qu’on puisse servir à notre échelle, d’appui juridique, de boîte à outils pour des personnes, des organisations, des associations qui veulent défendre à leur échelle, sur leur territoire, ce modèle économique et ce modèle sportif. »

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.