René Girard : « Quand il y a des bijoux comme Gigi… On protégeait au maximum nos perles, et par moment c’était musclé »

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    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, René Girard, a réagi aux propos d’Alain Roche, qui expliquait que Luis Fernandez essayait d’éviter les conflits sur le terrain. L’ancien directeur sportif bordelais estimait que Luis avait peur de René.

    « Ah, c’est vrai que ça mettait un peu de beurre dans les épinards quand il était là… Luis est un peu plus jeune que moi, et il y avait les arbitres, à qui il parlait (rires). J’ai plus un souvenir de club, c‘était quand il jouait au Racing. Il avait tendance un petit peu à se réfugier derrière Alim Ben Mabrouk, je ne sais pas pourquoi (rires). Mais bon, il n’empêche que j’ai gardé de très bonnes relations avec lui, on est très respectueux. Après, on a eu des confrontations quand il était au Paris Saint-Germain, et quand j’étais à Bordeaux. Des matches costauds. Comme on dit chez nous, le bifteck, il faut aller le chercher pour le mettre dans l’assiette, donc il n’y avait pas de cadeaux (rires) ».

    Y a t-il eu des rancunes chez certains joueurs après les matches ?

    « Non, il y avait le respect. Sur le terrain, chacun utilise ses qualités, d’une façon ou d’une autre. Mais il y a beaucoup de respect et quand on en reparle, on en rigole. Mais comme on jouait tous les deux dans des grands clubs, il n’y avait pas de cadeaux. Et quand il y a des bijoux comme Gigi… On protégeait au maximum nos perles, et par moment c’était musclé. Il y avait des matches costauds, mais je pense que ça n’a jamais dépassé la limite. Mais beaucoup d’engagement et de détermination, c’est ce qui faisait aussi notre qualité. C’est ce qui nous permettait de nous exprimer, d’être bon, et de ne pas passer à côté de ce genre de confrontations. Mais encore une fois, quand on se voit aujourd’hui, il y a beaucoup de respect. On se filait pendant 90 minutes, et on se tapait sur l’épaule. On peut aussi avoir du tempérament et faire ce qu’on a à faire dans le bon sens du terme ».

    Retranscription Girondins4Ever