Marius Trésor : “On peut me dire ce qu’on veut, l’arbitre a eu des consignes à la mi-temps”

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    Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, Marius Trésor, a été très affirmatif que selon lui, des consignes ont été passées à l’arbitre lors de la Coupe du Monde 1982.

    « Oui, bah oui, pourquoi pas ?! Vous savez, il y a eu tellement de faits d’arbitrage qui ont fait perdre des clubs, alors que… Il y a des choses que l’on voit, que l’on sait, et on ne peut pas pencher vers cette solution-là. C’est anormal que les arbitres, d’un match à l’autre, soient aussi mauvais. Je me rappelle un truc que j’avais avec un arbitre, qui était soi-disant le meilleur arbitre français, Michel Vautrot. On va jouer à Lyon une saison avec Marseille. Il y a François Bracci qui faisait 1.88m, et Serge Chiesa qui faisait à peine 1.68m. Serge va pour centrer, François tend le pied, le contre… Lui se lève, prend le ballon pour aller au poteau de corner le tirer, et l’arbitre siffle pénalty. On prend 1-0, et cela faisait 5 matches qu’on n’avait pas perdu avec Marseille. J’ai dit aux mecs de ne pas s’énerver comme on était bien à ce moment-là, et qu’on allait revenir. Jean Gallice jouait attaquant à Lyon. Il passe entre Boli et Zvunka, et se laisse tomber. L’arbitre siffle coup franc. On prend le deuxième but (2-0). On revient à 2-1, puis on égalise (2-2). En seconde période, on a eux jeunes de chez nous qui se rentrent dedans pour essayer de contrer Chiesa, je saute et en retombant il pousse trop loin le ballon, et je le récupère. Je pars en contre-attaque, coup de sifflet… Aux deux jeunes, je leur dis d’arrêter de râler, car d’un âne on ne fera jamais un cheval de course… Il met la main à la poche en entendant ça, et je lui dis qu’il peut m’expulser parce que depuis le début du match, il n’arrêtait pas de nous entuber… Donc un peu plus ou un peu moins… Il remet le carton dans sa poche, et à quelques minutes de la fin, un contre de Lyon… Un lyonnais est à la lutte avec Victor Zvunka. Ils se jettent tous les deux, pénalty… Quand je suis arrivé à Bordeaux, Bernard Lacombe n’arrêtait pas de me dire ‘tu veux que je t’appelle Michel Vautrot ?’ (rires). Quand il voulait me mettre en colère, il me disait ça […] En tout cas, sur ce match-là, France-Allemagne, je pense qu’il y a eu des arrangements avec les arbitres. En première mi-temps, l’arbitre fait un arbitrage impeccable, et que d’un seul coup ce mec parte en vrille comme ça… Comme je dis souvent à Patrick Battiston, j’aurais préféré ne pas marquer, mais que cette action se termine par un but… Car nous, on avait confiance en Michel, s’il y avait pénalty, il n’y avait pas de problème. Il y aurait eu la VAR, on aurait été en finale… On peut me dire ce qu’on veut, l’arbitre a eu des consignes à la mi-temps ».

    Si la France était passée, pouvait-elle battre l’Italie en finale ?

    « Franchement non, même si je l’aurais souhaité. On avait perdu Genghini, Rocheteau… On ne sait jamais sur un match, mais non, je pense que l’Italie aurait gagné ».

    Retranscription Girondins4Ever