Thierry Millet explique en détails ce qu’est un redressement judiciaire dans le cas des Girondins de Bordeaux

    Lors d’une interview sur Radio Mérignac, Thierry Millet, conseiller municipal et conseiller à Bordeaux Métropole, s’est exprimé sur la situation des Girondins de Bordeaux. Il a réagi au fait que le club pouvait tomber en National 2.

    Si c’est la fin du club ? Ce n’est pas encore la fin du club. Un redressement judiciaire, qu’est-ce que c’est ? En fait c’est un temps pendant lequel l’entreprise bénéficie d’une disposition légale qui lui permet de continuer son activité avec un gel de ses dettes, de son passif. Donc en fait ce n’est pas un arrêt, c’est une période transitoire pendant laquelle la justice, puisqu’il s’agit du Tribunal de Commerce, décide de placer le club sous la surveillance d’un administrateur judiciaire. Lequel administrateur peut, et de toute façon le décideur en dernier ressort sur les dossiers, mais travaille aux côtés des dirigeants sortants, à qui l’administrateur peut éventuellement laisser les reines d’ailleurs. On peut laisser continuer l’activité. Il ne s’agit pas de la fin de la société commerciale, c’est-à-dire de la Société Anonyme à Objet Sportif des Girondins de Bordeaux. Il s’agit d’une période transitoire”

    Quel type de décision peut être prise ?

    “La décision qui sera prise en suivant sera celle, soit d’une continuation au travers d’un plan de continuation, soit d’une liquidation. A ce moment-là, en liquidation, pour toute société commerciale, soit quelqu’un se présentera à la barre du tribunal pour proposer un plan de continuation de l’activité, soit personne ne se présentera et auquel cas, effectivement ce sera la fin de cette société commerciale. J’insiste sur le mot société commerciale parce qu’il y a une grande confusion. Étant tous effectivement attachés, et je me mets dans les personnes qui sont attachées à ce club, il ne faut pas confondre. Ce club est une société commerciale. En tant que supporters, nous sommes bien sûr très concernés. Nous amenons nos encouragements, mais lorsque nous payons notre place au stade, moi qui suis un abonné je paye ma place au stade, nous sommes donc des clients de cette société anonyme à objet sportif. Nous ne sommes pas un club associatif, où tous les adhérents et représentants décident. Dans le cas où nous nous trouvons, il y a des gens qui sont propriétaires des actions de la société anonyme. Les autres sont des spectateurs plus ou moins qualifiés. Mais il est important de souligner que même si nous avons un attachement, nous n’avons pas de droit juridique à exercer sur cette société anonyme. Cela concerne les actionnaires, cela concerne le Tribunal de Commerce et cela concerne bien évidemment la DNCG pour la compétition sportive.”

    Retranscription Girondins4Ever